LE MENTORAT M’A FAIT GRANDIR

Richard Martin a eu peine à croire l’information qu’on venait de lui communiquer: il était choisi comme mentor de l’année dans le cadre du Gala Excelor 2023 de la Chambre de commerce de Gatineau. Personnalité médiatique, idéateur, animateur sur scène, musicien, dirigeant d’entreprises, oui. Mais mentor de l’année?

« Le mentorat, c’est arrivé un peu accidentellement dans ma vie », raconte l’associé/directeur créativité chez Pixel et coprésident chez Culture Inc. « Je jasais avec mon amie France Dubois, l’ex-dg de la SPCA Outaouais lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle quittait son poste pour poursuivre d’autres intérêts. Elle m’a dit que c’était moi qui l’avais fait réfléchir en m’intéressant à son cheminement professionnel. Elle m’a dit Richard, tu es un mentor naturel. Elle était déjà mentore pour la CCG et m’a suggéré de le devenir à mon tour, une suggestion que j’ai acceptée. »

Une bouche, deux oreilles

Quelles sont donc les qualités requises pour être mentor? Faut-il détenir tous les secrets du succès? « Pas vraiment », répond Richard Martin. « On n’est pas là pour donner des conseils relativement au domaine d’affaires du mentoré, on est davantage dans le savoir-être. Les gens qui font des entrevues le savent: on dit qu’on a une bouche et deux oreilles, parce qu’on doit écouter deux fois plus qu’on parle. On doit aider le mentoré à trouver par lui-même les meilleures solutions aux problèmes humains auxquels il fait face comme gestionnaire. »

Les mentorés qu’il a accompagnés jusqu’à présent parlent de son assurance, sa confiance en lui qu’il projette sur scène et dans son travail. « C’est une façade! En réalité, je travaille fort à tous les jours sur mon syndrome de l’imposteur, qui affecte ma confiance. L’équilibre se trouve entre faire taire cette petite voix et ne pas tomber dans l’arrogance ou la suffisance », dit-il.

Du plaisir

La scène, le travail et le mentorat partagent un trait commun pour l’entrepreneur de 47 ans ce mois-ci: le plaisir. « Les gens avec qui je travaille, je les aime! Je n’ai aucun problème à travailler avec des personnes meilleures que moi. Je m’amuse, et c’est aussi le cas avec le mentorat. Je pense que j’ai une très bonne capacité d’écoute empathique, de me mettre à la place de l’autre et de me dire qu’est-ce que je ferais à sa place? L’ouïe est un sens, l’écoute est un art. »

L’idée d’être mentor vous intéresse? « C’est quelque chose qui va vous faire grandir, qui vous ramène à votre propre cheminement et vous aide à vous améliorer », estime le mentor de l’année. Quant aux futurs mentorés, qu’il identifie comme ceux qui sont déjà en affaires et veulent aller plus loin, « être mentoré peut vous changer comme personne, comme gestionnaire et vous aide à faire grandir vos employés à vos côtés. »

Une vision qu’il s’engage à mettre en pratique plus que jamais chez Pixel et Culture Inc.