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UNE LUTTE SANS MERCI ENTRE SHAWINIGAN ET RIMOUSKI

ZAKARY MERCIER zakary.mercier@lenouvelliste.qc.ca

La ligne d’arrivée approche à grands pas pour les candidatures des Cataractes de Shawinigan et de l’Océanic Rimouski. Sur papier, qui possède les meilleurs atouts? Laquelle semble en avance?

Trois grands critères de sélection guident le comité mis en place par la Ligue canadienne de hockey. Les infrastructures, l’hébergement et le volet hockey dicteront majoritairement l’importante décision.

Les Cataractes de Shawinigan comptent sur un amphithéâtre récent. Le Centre Gervais Auto a été inauguré en 2008. Il possède une capacité maximale est de 5195 places, soit 4125 sièges et 1070 places debout. La galerie de presse est énorme. Elle occupe la même longueur que la patinoire.

Un second espace pour les médias peut être facilement aménagé dans la section Fusée. Ayant accueilli le tournoi en 2012 et les Jeux du Québec lors de la même année, l’aréna est conforme aux plus récentes normes.

La situation est différente du côté du Colisée Financière Sun Life. Construit dans les années

60, il a ouvert ses portes en 1966. Sa capacité maximum se situe à 5 062 places. Jusqu’à maintenant, les deux sont sur un même pied d’égalité.

Des détails importants viennent toutefois changer la donne. L’amphithéâtre vieillissant a connu plusieurs problèmes au cours des dernières années. Le Colisée Financière Sun Life a dû fermer temporairement ses portes pas plus tard qu’en février 2023 en raison de la présence d’amiante dans l’air.

Pour répondre aux normes de la Ligue canadienne de hockey, la ville de Rimouski et l’Océanic investiront une somme de 4,6 millions de dollars. La construction de nouvelles loges, le remplacement des bandes, des baies vitrées et du tableau sont au menu. Rien n’a toutefois été annoncé concernant la galerie de presse qui est pratiquement inexistante.

HÉBERGEMENT

L’hébergement est un élément clé d’une candidature. Non seulement des hôtels de qualité doivent être disponibles pour les équipes, mais également pour les nombreux partisans des quatre coins du pays. La position géographique a un énorme impact dans cet aspect. En étant une région plus éloignée, Rimouski est naturellement désavantagé. Aucune autre grande ville ne peut lui venir en aide. Les options demeurent tout de même adéquates.

Le gros avantage pour Shawinigan est la ville de Trois-Rivières. Elle pointe au neuvième rang des villes les plus populeuses du Québec. Située à une vingtaine de minutes, elle offre une multitude d’options d’hébergement. Tout juste de l’autre côté du pont Laviolette, il y a également Bécancour et Nicolet qui peuvent prêter main-forte sans augmenter la distance avec le Centre Gervais Auto de manière considérable.

VOLET HOCKEY

La cerise sur le gâteau est définitivement le volet hockey. Jusqu’à maintenant cette saison, les deux équipes ont connu leurs ratés. Rimouski s’en sort tout de même mieux que Shawinigan qui est présentement sur une longue glissade.

Lorsque l’on analyse les deux alignements, ils sont similaires sur plusieurs points. L’âge des joueurs est pratiquement la même à toutes les positions. Tous les piliers devraient être de retour la saison prochaine. Cependant, d’un côté comme de l’autre, il n’y a pas de grandes vedettes comme il y a eu autrefois avec des Alexis Lafrenière, Zachary Bolduc, Mavrik Bourque, Xavier Bourgeault et compagnie.

La plus grande différence a trait aux joueurs européens. L’Océanic ne compte que sur Maxime Barbashev et ce dernier complète actuellement son stage junior. Les deux postes seront donc à combler la saison prochaine. À Shawinigan, Jiri Klima et Jan Sprynar seront de retour en 2024-2025.

Lorsque l’on jette un coup d’oeil à la banque de choix, c’est également très similaire. Au moment d’écrire ses lignes, le directeur général Martin Mondou possède notamment deux choix de premiers tours (Shawinigan et Halifax) ainsi que deux choix de deuxième ronde (Shawinigan et Halifax) en 2024.

Il pourrait également en ajouter un troisième s’il décide de ne pas protéger les droits de Jérémy Loranger qui a été sélectionné au 17e rang lors du dernier encan. Ce dernier s’est engagé envers l’Université Nebraska-Omaha alors il sera fort surprenant de voir Mondou opter pour le conserver dans l’organisation. Aucun changement n’a encore été apporté aux choix de 2025 et 2026.

Chez l’Océanic, l’équipe possède notamment un choix de premier tour et deux choix de troisième tour en 2024. Elle a toutefois trois choix de première ronde en 2025 (Rimouski, Victoriaville et Chicoutimi) avec un choix de deuxième tour et deux choix de troisième tour. En 2026, le portrait est inchangé.

Ce n’est donc pas les munitions qui manquent aux deux dirigeants pour ajouter des pièces importantes à leur casse-tête. Elles seront assurément utilisées à ses fins, surtout par la future équipe hôtesse.

En ce qui a trait à l’expérience du personnel hockey, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le directeur général des Cats Martin Mondou était en poste en 2012 pour la Coupe Memorial et il y sera toujours en 2025. Derrière le banc, Daniel Renaud a vécu trois finales du Trophée Gilles-Courteau, dont un titre, en plus d’avoir participé à deux tournois de la Coupe Memorial.

À Rimouski, Le DG Danny Dupont oeuvre dans le monde du hockey depuis belle lurette. Il faisait partie du groupe d’entraîneurs des Cataractes en 2012 lorsqu’ils ont soulevé le gros trophée. Il en est toutefois à ses premiers pas comme directeur général dans la LHJMQ. L’entraîneur-chef Joël Perrault en est également à sa première saison dans le circuit.

DES RÔLES ET DES APPUIS IMPORTANTS

Je n’ai pas le choix de mentionner les différents appuis et les différentes nominations dans les candidatures. L’Océanic compte notamment sur Jacques Tanguay qui pilote le dossier de la candidature. Les deux anciens champions de la Coupe Memorial, Jonathan Beaulieu et Brad Richards, ont quant à eux, été nommés à titre de présidents d’honneur.

L’organisation des Cats ne fut pas en reste. Daniel Lamarre, vice-président exécutif du conseil d’administration du Groupe Cirque du Soleil, agit à titre de président d’honneur. Il a notamment été chercher l’appui de la famille du légendaire Guy Lafleur. Pascal Dupuis et Bob Hartley sont les ambassadeurs hockey de la candidature. Plus récemment, Danièle Sauvageau s’est ajoutée aux deux anciens de la Ligue nationale de hockey (LNH) pour compléter un étoffé trio.

Au final, Shawinigan possède peut-être une petite longueur d’avance sur papier. Par contre, rien n’est encore acquis et la visite virtuelle aura un important mot à dire dans la décision. Le comité de sélection indépendant devrait la faire connaitre le 14 décembre prochain. Pour les amateurs de coïncidence, l’Océanic rendra visite aux Cataractes la veille au Centre Gervais Auto.

MAG SPORTS

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