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UN PORTRAIT D’ÉQUIPE CANADA JUNIOR 2024

MIKAËL LALANCETTE mlalancette@lesoleil.com Pour réagir à cette chronique, écriveznous à opinions@lesoleil.com. Certaines réponses pourraient être publiées dans notre section Opinions.

Vous avez sans doute commencé votre liste de cadeaux de Noël ou votre magasinage des Fêtes, mais à Hockey Canada, la plus importante des listes, celles des invitations en vue de son camp de sélection, est sur le point d’être finalisée!

Dans les prochains jours, on connaîtra la trentaine de joueurs retenus par les têtes dirigeantes du programme national junior. Parmi eux, plus d’une demi-douzaine de représentants de la LHJMQ devraient obtenir une chance de se faire valoir. On y reviendra un peu plus loin.

DES CONTROVERSES

Cette période de l’année, qui rime aussi avec le magasinage des Fêtes, a presque toujours soulevé les passions au Québec. Les partisans de hockey de chez nous ont, plus souvent qu’à leur tour, eu l’impression que l’exercice tenu par les décideurs de Hockey Canada ne reconnaissait pas suffisamment la valeur des joueurs québécois.

L’an dernier, l’attaquant Zachary Bolduc a fait preuve d’audace en abordant la question publiquement, ce qui lui a valu, de la part de quelques amateurs et membres des médias, des critiques sévères.

L’espoir des Blues de St. Louis a toutefois livré la marchandise par la suite, terminant la saison en force avec 48 buts en 59 parties en plus de ses bagues du trophée Gilles-Courteau et de la Coupe Memorial. C’était la plus belle réponse qui soit.

Les choses peuvent évoluer, mais les chances d’assister, cette année, à une séance de déchirage de chemise en public ne semblent pas très élevées.

DES POINTS D’INTERROGATION

La formation 2024 de l’entraîneurchef Alan Letang devrait miser sur une bonne dose de talent, même si le pilote du Sting de Sarnia ne pourra compter sur l’âme et le coeur du club de l’an dernier, Connor Bedard.

Si Letang et ses adjoints, dont l’entraîneur-chef du Phoenix de Sherbrooke, Gilles Bouchard, ont pratiquement renoncé à l’idée de pouvoir s’envoler pour la Suède avec les attaquants Shane Wright (Seattle) et Adam Fantilli (Columbus) ainsi que le défenseur Kevin Korchinski (Chicago), tous dans la LNH, l’histoire est un peu différente avec Zach Benson (Buffalo), Matthew Poitras (Boston) et le défenseur québécois Tristan Luneau (Anaheim).

S’il est peu probable de tous les voir à l’oeuvre lors du prochain Mondial, le prochain camp de sélection, qui se déroulera à Oakville, en Ontario, du 10 au 14 décembre, offrira la chance à d’autres joueurs de les remplacer.

QUATRE PROFILS

Bon an, mal an, quatre profils de joueur émergent lors du Mondial junior. Les voici en portant une attention particulière aux joueurs issus du territoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

› L’INTOUCHABLE :

Véritable pilier à sa position, c’est le genre de joueur qui peut se tailler un poste sur l’équipe nationale malgré un camp de sélection ordinaire. Dans la LHJMQ, le profil correspond à Tristan Luneau, des Olympiques de Gatineau.

Si les Ducks s’en tiennent au plan établi en début de saison, le natif de Victoriaville sera prêté à Hockey Canada dans les prochains jours et leur jeune espoir sera appelé à un rôle majeur au sein de la brigade défensive du Canada, qui risque d’être imposante et mobile, à l’image de Maveric Lamoureux des Voltigeurs de Drummondville.

Zach Benson appartient évidemment à la catégorie des joueurs d’impact.

› LA CARTE CACHÉE :

Quatre gardiens devraient être invités lors du camp de sélection et j’ai bien l’impression que Samuel St-Hilaire a remporté son pari. Le gardien du Phoenix a peut-être connu un dernier week-end plus difficile, mais ses chiffres se maintiennent parmi les plus impressionnants du circuit Cecchini depuis le début de l’année. La présence de son entraîneur, Gilles Bouchard, dans le personnel de l’équipe canadienne a peut-être aidé, mais l’entraîneur des gardiens Justin Pogge l’avait placé sur sa liste d’hommes masqués à surveiller dès le début de la saison.

Réussira-t-il à se tailler un poste parmi les trois gardiens d’Équipe Canada junior 2024? La belle histoire du gardien de SaintElzéar-de-Beauce pourrait bien se poursuivre.

Jamais retenu dans les différentes formations du programme national, St-Hilaire marchera sur la corde raide lors du camp et des parties contre les universitaires. Les défenseurs des Tigres, Noah Warren, et des Mooseheads, Jake Furlong, devront eux aussi connaître un bon camp pour faire leurs valises pour Göteborg.

› LA RÉVÉLATION :

Sans parler de joueurs de l’ombre, certains athlètes partent parfois de plus loin dans l’organigramme d’Équipe Canada junior avant de se hisser au sommet. Prenons le cas de Joshua Roy, l’an passé, qui a grimpé les échelons un à la fois avant de former un duo inarrêtable avec Bedard sur le premier trio d’ÉCJ.

Deux joueurs ont ce profil chez les représentants de la LHJMQ : le gardien Mathis Rousseau et l’attaquant Jordan Dumais, tous deux des Mooseheads de Halifax. Les deux pourraient avoir un impact beaucoup plus grand que plusieurs peuvent le penser dans un tournoi comme le Mondial junior.

Le cas de Macklin Celebrini, 17 ans seulement, est très intéressant. L’attaquant étoile évoluant à Boston University pourrait lui aussi jouer un rôle beaucoup plus important que prévu avec les champions en titre.

› L’OUBLIÉ :

Zachary Bolduc a encaissé le choc durement l’an dernier après son retranchement au camp de sélection et j’ai bien peur que Mathieu Cataford des Mooseheads vive le même genre de déception cette année.

Le natif de Saint-Constant arrive au quatrième rang des pointeurs de la LHJMQ, en progression par rapport à sa récolte de l’an dernier.

Rien n’est acquis pour lui, pas même une place au camp de sélection, et ce, malgré son différentiel de +31, le meilleur de tout le circuit. Comme il n’a que 18 ans, son tour risque de venir seulement l’an prochain.

À suivre…

MAG SPORTS

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2023-12-02T08:00:00.0000000Z

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