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HIGHMORE FERA TOUT CE QU’IL PEUT

SYLVAIN ST-LAURENT sstlaurent@ledroit.com

Le 10 mai 2017 fut un grand jour dans la vie de quatre futurs membres de l’organisation des Sénateurs d’Ottawa.

Ce jour-là, au Centre d’excellence Sports Rousseau de Boisbriand, les Sea Dogs de Saint-Jean ont remporté la Coupe du président. C’était une domination complète. Dans le quatrième et décisif match de la finale de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, ils ont signé une victoire de 5-1.

Mathieu Joseph a obtenu quatre mentions d’aide dans ce match. En plus d’être le joueur le plus utilisé par son entraîneur, Thomas Chabot a été complice de deux buts. Bokondji Imama a marqué le premier but de la soirée. Matthew Highmore a inscrit le dernier.

Ces quatre joueurs ne pouvaient pas savoir qu’ils seraient un jour réunis. Personne ne peut prédire l’avenir. Ils savaient, tout simplement, que c’était la parfaite façon de conclure un stage de formation dans le hockey junior.

«Le secret de notre succès, durant cette saison? Vous savez quoi? Je crois qu’on travaillait tous très fort. On avait du plaisir. Je veux dire, on avait vraiment beaucoup de plaisir.»

Highmore se tient debout devant nous, dans le vestiaire des Sénateurs. Il n’a pas l’air parfaitement à l’aise. La plupart du temps, il peut traverser le vestiaire sans se faire importuner par les reporters. Cette semaine, on a choisi de l’accrocher pour apprendre à le connaître. On voulait aussi lui parler du «bon vieux temps». C’est une de nos choses favorites, dans le monde du sport, parler du «bon vieux temps».

Dans les séries de 2017, Highmore, Joseph et Imama formaient le trio le plus intimidant dans le hockey junior québécois. Joseph a déjà essayé de nous expliquer que la combinaison était efficace parce que chaque joueur apportait un ingrédient unique. Highmore, qui jouait à la position de centre, offre une réponse encore plus simple. «On avait du plaisir», répète-t-il. «Pour atteindre le prochain niveau, il faut toujours travailler fort. Il faut accorder la plus grande attention aux petits détails. Il faut que ces petits détails s’invitent dans votre routine quotidienne. Nous étions très chanceux, à Saint-Jean. Nous avions des entraîneurs de très haut niveau pour nous aider.»

En 2017, le chemin de Chabot était déjà tracé. Défenseur repêché en première ronde, membre d’Équipe Canada Junior, il savait qu’on lui offrirait toutes les chances de passer au prochain niveau.

Joseph avait aussi représenté son pays sur la scène internationale. Il avait déjà un contrat bon pour trois ans en poche. Il avait la chance d’être lié à l’organisation du Lightning de Tampa Bay, réputée pour sa capacité à développer des joueurs.

Highmore n’avait jamais été repêché. Il avait réussi à convaincre les Blackhawks de Chicago de lui accorder une chance. Il savait cependant que rien ne lui serait donné. Alors que 2024 se pointe le bout du nez, il cherche toujours à se frayer un chemin.

Il a peut-être trouvé, à Ottawa, une organisation prête à l’intégrer.

«Quand je suis arrivé ici, au camp d’entraînement, j’ai tout de suite senti que l’esprit d’équipe était fort. La camaraderie est très bonne, entre les joueurs. Je suis juste heureux de venir ici pour donner un coup de pouce. Je ferai tout ce qui est nécessaire», dit-il.

Les dirigeants des Sénateurs ne peuvent pas faire tout ce qu’ils veulent, en cette saison où ils sont un peu coincés sous le plafond salarial. Ils vont quand même constamment le chercher, à Belleville. Lors de chaque rappel, D.J. Smith nous vante ses aptitudes en désavantage numérique.

«C’est un work in progress, pense Highmore. J’ai toujours été fier de cet aspect de mon jeu. En fait, dans le junior, les trois membres de notre trio savaient que pour jouer dans la LNH, il fallait être efficace aux deux extrémités de la patinoire.»

«Je suis juste heureux de venir ici pour donner un coup de pouce. Je ferai tout ce qui est nécessaire.»

BOKO, LE LEADER

Highmore a plus de chance que son vieil ami Bokondji Imama. Mis sous contrat pour sa robustesse, l’été dernier, le Montréalais continue d’attendre son tour, à Belleville.

«Il est vraiment super, dit Highmore. Je le connais depuis près de 10 ans. Il a toujours été un leader silencieux. Il n’a pas besoin de parler, vraiment. Sa présence est rassurante. Il est toujours le joueur le plus travaillant de son équipe. C’est un vrai bon gars, aussi.»

D’autres joueurs pourraient se décourager. Ça s’est vu, souvent, ailleurs. Après quelques années passées dans la Ligue américaine, un joueur perd espoir. Automatiquement, ça paraît dans son jeu.

«Pas lui. Il se fiche un peu des circonstances. Il se donne toujours au maximum. Il a un très grand coeur, aussi, Ça l’aide.»

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