LeDroitSurMonOrdi.ca

MATURES ET PRÊTS À GAGNER

SYLVAIN ST-LAURENT sstlaurent@ledroit.com

Les Panthers de la Floride auraient pu utiliser toutes les excuses du monde, s’ils avaient connu un mauvais début de saison. L’été a été court, après un long et éprouvant parcours dans les séries de la coupe Stanley.

Les blessures n’ont pas épargné la troupe de Paul Maurice, à son retour de vacances. La défensive a été particulièrement affectée, lorsque les piliers Aaron Ekblad et Brandon Montour ont raté les premières semaines de la saison.

Décembre débute et les Panthers talonnent les meilleures formations de l’Association Est. Les Panthers n’ont pas besoin d’excuses. «C’est une bonne question. Je n’avais jamais vraiment pris le temps de penser à tout ça», a reconnu Aleksander Barkov, cette semaine, quand nous lui avons parlé de la maturité de son équipe.

La réponse était pourtant toute là. Le capitaine n’avait qu’à y réfléchir un instant.

«Mes premières années, en Floride, étaient des années de construction. Nous avons construit, tranquillement, notre équipe. Nous avons formé ce groupe, patiemment, morceau par morceau. Un beau jour, je ne sais pas trop comment l’expliquer, mais tout a cliqué. Les choses ont commencé à bien aller.»

«Je me rends compte, avec un peu de recul, qu’on construisait avant tout une culture d’organisation. C’est cette culture qui nous permet de nous présenter à l’aréna, chaque matin, avec l’impression que nous pouvons gagner. Je sais que tous mes coéquipiers travaillent aussi fort que moi. C’est le plus important. Le talent, c’est beau, mais le travail doit venir de l’intérieur du vestiaire. Tous les membres de l’équipe doivent embarquer.»

Cette culture fait aujourd’hui en sorte que les Panthers forment une équipe mature. Dans les 30 dernières années, les pauvres amateurs de hockey du sud de la Floride ont enduré toutes sortes de grandes et de petites misères. Ils n’ont probablement jamais eu le bonheur de voir jouer une formation aussi prête à gagner.

Paul Maurice, à titre d’exemple, parle déjà comme un entraîneur qui se prépare en prévision des séries de 2024.

«Nous avons connu un bon départ. Surtout quand on pense à tous les joueurs qui ont été obligés de s’absenter! Le début de saison a permis à nos acteurs de soutien de s’illustrer. Pour cette raison, je crois que nous formerons une bien meilleure équipe lorsque tout le monde sera de retour en santé.»

Le volubile entraîneur vante au passage le travail accompli par Niko Mikkola, ce géant finlandais qui obtient enfin, à 27 ans, la chance d’occuper un poste régulier dans la LNH. Dmitri Kulikov, qui effectue un retour dans la ville où sa carrière a débuté – après avoir porté les couleurs de sept clubs différents entre 2016 et 2023 – lui a également rendu de précieux services.

«Si on pense uniquement à notre système de jeu, je dirais que nous sommes en avance sur l’an dernier», constate Maurice.

AU SOMMET DE LA PYRAMIDE

Barkov est d’accord avec cette affirmation. La profondeur des Panthers est meilleure. Les acteurs de soutien travaillent cependant dans un cadre qui favorise la réussite collective.

«Ça part de l’équipe de direction. Les valeurs sont transmises aux entraîneurs. Ensuite, les joueurs qui ont le plus d’expérience deviennent importants. Patric Hornqvist a été un exemple parfait. C’est un grand travaillant. Il est vraiment dédié à la tâche. Il poussait tout le monde, sur la glace, à l’entraînement.»

Hornqvist, un diplômé du programme Sidney Crosby, à Pittsburgh, a offert trois solides saisons aux Panthers avant d’accrocher ses patins en juillet dernier.

«Aujourd’hui, nous nous présentons à l’aréna et nous savons d’emblée que tout le monde va donner son maximum. Évidemment, il y aura de moins bonnes soirées. La perfection n’existe pas. On sait que certains matches ne se dérouleront pas comme on le souhaiterait. On sait que l’effort sera là», complète Barkov.

MAG SPORTS

fr-ca

2023-12-02T08:00:00.0000000Z

2023-12-02T08:00:00.0000000Z

https://ledroit.pressreader.com/article/282140706142844

Groupe Capitales Media