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Valérie Grenier inspirée par son grand frère

MARTIN COMTOIS mcomtois@ledroit.com

Valérie Grenier était un brin nostalgique à la veille des deux plus importantes courses de sa carrière sur le circuit de la Coupe du monde.

Deux épreuves de slalom géant auront lieu ce week-end à Mont-Tremblant, qui n’a pas accueilli l’élite mondiale du ski alpin depuis 40 ans. Un endroit que l’athlète franco-ontarienne de Saint-Isidore connaît bien.

«J’ai skié tellement souvent sur cette piste quand j’étais jeune. Je la connais mieux que tout le monde sur le circuit de la Coupe du monde», souligne la femme de 27 ans.

Cette dernière a été initiée au ski sur cette montagne par ses parents et ses grands-parents. La famille possédait un chalet non loin.

«Il y a plusieurs moments qui me reviennent en tête, surtout toutes ces journées à skier avec mon frère. Je voulais toujours faire la même chose que lui. Je voulais être aussi bonne que lui. Je le suivais un peu partout sur la montagne.»

Francis Grenier a pratiqué la compétition jusqu’à l’âge de 16 ans. Il gère maintenant l’entreprise familiale dans l’Est ontarien.

«Ce sont de bons souvenirs. Pour Val, la compétition, ce n’était pas les autres filles. Elle se comparait plutôt à moi et les autres gars», se rappelle Grenier.

«Sa perception de la peur n’est pas la même que les autres.

Ça se voyait quand elle a commencé les courses de super-G et de descente à Lake Louise. Toutes les filles et tous les gars avaient la chienne.

Dans son cas, elle n’avait pas peur. C’est comme si c’était naturel d’attaquer.»

On sent la fierté dans la voix du grand frère, plus vieux de 18 mois.

Il sera sur place dans les Laurentides ce week-end, tout comme le reste de la famille.

«Ce seront des moments magiques. Ça doit faire au moins deux ans que je n’ai pas assisté à une de ses courses. En plus, Val a vraiment la possibilité de gagner sur la montagne où elle a skié au début. Je ne peux pas manquer ça.»

Francis Grenier prend quand même le soin de se lever tôt ces dernières années pour regarder sa soeur à la télé.

«À 3h30 du matin», précise-t-il. Ses parents ont la même routine. Tout le monde a pu voir l’éclosion de leur skieuse favorite l’hiver.

Valérie Grenier avait terminé troisième lors des finales de la Coupe du monde en Andorre. Deux mois auparavant, elle avait remporté l’or à Kranjska Gora, en Slovénie. Entre ces deux visites sur le podium, il y a eu aussi le bronze au slalom parallèle par équipes mixtes des championnats du monde.

Ajoutez à cela sa septième place à Sölden en octobre et une cinquième position à Killington, le week-end dernier.

«Ma course à Killington confirme que les choses vont bien et que je skie bien. Je peux me faire confiance en vue des deux prochaines courses à Tremblant», affirme Grenier.

Sauf que cette prochaine étape de la Coupe du monde sera bien différente des précédentes.

La principale intéressée le sait trop bien.

«Je ressens plusieurs émotions. Je suis excitée. Mais en même temps, je suis un peu nerveuse. J’ai envie de bien faire», dit-elle.

«J’ai toujours rêvé d’avoir la chance de skier chez nous. J’ai la chance de voir les autres filles de la Coupe du monde le faire chez elles en Europe. J’ai hâte de ressentir à mon tour cette énergie et l’appui des gens. Je suis consciente que je serai très occupée cette semaine et que je vais recevoir beaucoup de demandes. Je vais essayer de faire de mon mieux pour donner le plus possible de mon temps aux gens.

En même temps, je vais garder mon énergie pour connaître une bonne performance. Je vais avoir les priorités à la bonne place.»

Et connaître une bonne performance, ça veut dire quoi à ses yeux?

«C’est certain que terminer sur le podium, ça serait parfait. J’espère que ça va se passer. Mais en même temps, je ne dois pas penser à ça. Je dois juste skier comme j’en suis capable. Si je fais ça, tout devrait bien aller.»

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2023-12-02T08:00:00.0000000Z

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