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Quinze ans au TOP

MARTIN COMTOIS mcomtois@ledroit.com

Ils étaient plus de 160 personnes réunies à la Sporthèque pendant que des flocons de neige tombaient sur l’édifice du secteur Hull.

On y retrouvait des athlètes, parents, entraîneurs et bénévoles. Autant du présent que du passé. La raison ?

Une fête était organisée en milieu de semaine pour souligner les 15 ans de Tennis Outaouais Performance, mieux connu pour son acronyme TOP. L’organisme est devenu rapidement depuis 2008 un joueur important sur l’échiquier sportif dans la région.

« TOP, c’est deux bannières des Jeux du Québec, dont l’or à Gatineau en 2010. C’est six titres obtenus aux championnats canadiens, 13 titres ITF junior et un titre ITF professionnel. C’est aussi 11 joueurs et joueuses qui ont signé pour étudier et jouer aux États-Unis », énumère fièrement l’entraîneur-chef Mathieu Toupin.

C’est surtout un organisme à but non lucratif qui compte maintenant de 450 à 500 jeunes membres sur une base annuelle.

« À nos débuts, nous avions 15 joueurs », se souvient Toupin.

« De voir 160 personnes venir souligner nos 15 ans, ça veut dire beaucoup. Ce sont notamment des familles qui restent attachées à TOP. »

L’arrivée de Tennis Outaouais Performance a permis de relancer ce sport dans la région au plan compétitif. Ses dirigeants ont aussi eu un rôle de premier plan dans la présentation d’événements majeurs.

« Il y a un lien direct. Si nous n’avions pas eu TOP, il n’y aurait pas eu les Internationaux de Gatineau, ni des championnats canadiens ici », avoue Mathieu Toupin.

Ces compétitions des séries Futures et Challenger ont attiré à l’époque une relève internationale qui brille maintenant dans les rangs élites. Plusieurs futurs grands noms ont défilé en Outaouais, dont Denis Shapovalov, Félix AugerAliassime, Bianca Andreescu, Leylah Fernandez et Rebecca Marino.

La dernière édition des Internationaux de Gatineau a été présentée en 2019.

« Les gens m’en parlent encore », souligne Toupin.

Il y a un autre aspect de l’organisme qui le rend fier.

« Nous avons aussi des cours récréatifs pour parents-enfants de trois ou quatre ans. Nous prenons le temps de développer les jeunes. »

À ce chapitre, un autre entraîneur brille. Il s’agit de Jean-François Tremblay.

« Un gars qui est parmi nous presque depuis nos débuts. Souvent, c’est lui qui donne le goût du tennis à ces enfants. C’est un gars authentique et attachant. »

TOP tient ses entraînements intérieurs à La Sporthèque.

« Si La Sporthèque n’était pas là, TOP n’aurait jamais pu faire autant.

Nous aurions peut-être dû jouer et nous entraîner dans des gymnases d’école. Nous n’aurions jamais pu développer autant de talent. »

Signe que l’anniversaire était important, Tennis Québec y avait délégué sa directrice générale.

« Qu’elle prenne la peine de se déplacer, ça démontre le respect que tout le monde a pour TOP », ajoute Mathieu Toupin, qui se souvient des débuts de l’organisme.

Des parents l’avaient rencontré à l’époque pour le convaincre de relancer un programme sportétude. Cela a débloqué vers la fondation de Tennis Outaouais Performance.

« J’avais quitté le tennis et je possédais une franchise Van Houtte avec ma conjointe quand ils étaient venus me voir. Nous avons commencé tranquillement sans que ce soit une grosse académie. Nous voulions juste desservir quelques athlètes ! »

Au fil du temps, plusieurs noms ont meublé les manchettes sportives. Il y a eu notamment les Tristan Houle, Lissa Pachecho-Brousseau, Benjamin Lortie et Mélodie Collard, qui avait atteint le 17e rang mondial junior en janvier 2020.

Ces jours-ci, la nouvelle génération s’appelle notamment Neda Rahimkhani, qui a gagné deux titres canadiens et se trouve en ce moment au Pérou pour des tournois ITF junior. L’adolescente a représenté le Canada à la Coupe Billie Jean King en avril dernier.

Chez les garçons, il y a Pablo Rivest, qui a passé les derniers mois en Espagne.

« Il s’en vient s’entraîner avec nous à la mi-décembre avant de partir aux États-Unis pour le tennis et les études », fait remarquer Mathieu Toupin.

La relève semble prometteuse. « Nous avons plusieurs athlètes de 10 à 12 athlètes qui se retrouvent sur les équipes provinciales. Nous sentons un bel élan pour les prochaines 15 années. Tu sens un nouvel engouement et énergie. »

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