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UN VÉLO-CARGO POUR LE DERNIER KILOMÈTRE

Dans les secteurs comme les centres-ville ou les quartiers historiques, la livraison avec des camions, voire des minifourgonnettes, peut s’avérer complexe. Pour cette raison, il existe des vélos-cargo, comme le MileBox, conçu et développé au Québec.

MILEBOX PAUL-ROBERT RAYMOND praymond@lesoleil.com

Derrière ce véhicule de proximité et de livraison du dernier kilomètre, Innovobot Labs en est le cerveau et le principal actionnaire. D’ailleurs, l’incubateur a déjà fait l’objet d’un article dans nos pages (lescoops.info/3uE3sbP).

Innovobot Labs n’est pas seul dans l’aventure. Luis Ruivo et Frank Frattolillo, ainsi que Sarah Houde, l’ancienne PDG de Propulsion Québec, la grappe québécoise des transports électriques et intelligents. Elle occupe la même fonction au sein de MileBox (milebox.com).

Elle a quitté Propulsion Québec après avoir mis sur pied l’organisation et l’avoir emmené à maturité, a-t-elle confié dans un entretien téléphonique. «J’avais envie de faire autre chose et de l’entrepreneuriat. C’est ça qui m’a mené vers MileBox.»

La femme d’affaires a constaté dans son passage au sein de la grappe que «le véhicule de livraison commerciale du futur dans le domaine de la mobilité durable est le vélo-cargo électrique». «Les chiffres, tirés de différentes études privées et publiques, parlent d’eux-mêmes : 53 % plus économique, 60 % plus rapide et 90 % plus écologique que le camion à essence», énumère Mme Houde dans un communiqué. «Le vélocargo connaît déjà une demande exponentielle en Asie et en Europe, et cette tendance voyage rapidement jusqu’en Amérique du Nord.»

VÉHICULE QUATRE SAISONS

Certains diront que le vélo-cargo électrique ne conviendrait pas à notre climat. Un argument que MileBox réfute. «On a des ensembles de pneus pour l’hiver», répond la PDG. «C’est surtout le cadre, construit solidement, qui permet de résister à toutes les saisons», ajoute-t-elle en précisant que la batterie, le moteur et les autres composantes sont aussi adéquats pour les conditions hivernales.

Le vélo-cargo de MileBox répond aux mêmes critères que les vélos à assistance électrique, soit l’utilisation d’un moteur d’une puissance de moins de 500 watts et la vitesse limitée à 32 km/h.

Est-ce que la clientèle cible serait les entreprises qui font de la livraison pour le dernier kilomètre, comme les firmes de messagerie urbaine? Ou des épiceries et autres commerces alimentaires?

«Absolument! Ça peut aussi être une compagnie qui a plusieurs véhicules dans son parc. Et dans ces caslà, elles vont en avoir plusieurs types de véhicules pour différents usages. Ça peut aussi convenir pour un commerce de proximité. Et c’est là que ça prend tout son sens. Je pense à des pharmacies, à des boulangeries ou à des traiteurs, pour qui un camion, ça serait beaucoup trop gros.»

L’argument de la facilité de stationner le vélo-cargo en comparaison au camion compte pour beaucoup dans la décision d’utiliser un tel moyen de transport. Il y a aussi la facilité d’opération et les coûts en entretien, plaide la PDG. «Et ça coûte moins cher à l’achat. Il y a déjà ça! Bref, il n’y a que des avantages...»

Le coût unitaire à l’achat d’un MileBox se situe entre 8000 $ et 10 000 $. «Mais on veut aussi l’offrir en location mensuelle. Pour certains gestionnaires de parcs, ce sera plus facilitant. Les deux options sont disponibles», conclut Mme Houde.

AUTO

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2023-12-02T08:00:00.0000000Z

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https://ledroit.pressreader.com/article/282063396731516

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