Le CISSSO pourrait chercher un autre exploitant

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) n’exclut pas la possibilité de confier à un autre exploitant la gestion de la résidence La Victorienne, où des cas de «maltraitance organisationnelle» ont été détectés.

Lors de la dernière rencontre du conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), le grand patron par intérim de l’organisation, Yves St-Onge, a dressé le bilan de la situation à La Victorienne. La résidence du Groupe Sidney Santé a été placée sous le contrôle total du CISSSO le 19 septembre dernier, le réseau public n’étant alors «plus capable» d’assurer la sécurité de ses 58 usagers vulnérables hébergés sur place.

En septembre, Le Droit avait révélé que selon la commissaire aux plaintes et à la qualité des services du CISSSO, deux usagers ont subi de la «maltraitance organisationnelle par négligence» pendant leur séjour à La Victorienne.

Devant les membres du conseil d’administration du CISSSO, M. St-Onge a rappelé, jeudi, que «des filets de sécurité» ont été mis en place à La Victorienne grâce à l’administration provisoire. «On a du personnel [du CISSSO] en permanence sur place sept jours par semaine, a-t-il notamment souligné. […] Nous avons rassuré le ministère [de la Santé et des Services sociaux] à savoir que la prise de contrôle qu’on a faite fait en sorte que les services de qualité sont là.»

Yves St-Onge a indiqué qu’il «n’est pas dans [son] intention de fermer une ressource comme celle-là».

Il ne croit toutefois pas que le CISSSO puisse «se retirer» de La Victorienne «dans l’état actuel des choses».

DIVERSES OPTIONS SUR LA TABLE

«On est en train d’étudier quelles seront les avenues qui vont s’offrir à nous quand les 120 jours de l’administration [provisoire] arriveront à échéance, a exposé M. St-Onge. […] On ne veut pas que se reproduisent les événements malheureux qui se sont produits à la ressource.»

Le président-directeur général par intérim du CISSSO a expliqué que parmi les options sur la table, il y a celle de confier la gestion de La Victorienne à une autre entreprise que le Groupe Sidney Santé.

«Il y a diverses possibilités qui s’offrent à nous, sans que ce soit les exploitants actuels qui puissent l’opérer», a mentionné M. St-Onge.

En entrevue avec Le Droit, Yves St-Onge n’a pas voulu donner davantage de détails à propos de cette option, en précisant qu’aucune décision n’est prise à l’heure actuelle.

«On explore plusieurs possibilités, a-t-il souligné. Moi, mon seul objectif, c’est de m’assurer que le ou les exploitants qui vont gérer la ressource vont donner des services à la hauteur des besoins des usagers, point. Quels que soient les moyens que je prendrai. Et je les ai tous, les moyens. [...] C’est clair que nous aurons les moyens de donner les bons services à ces gens-là, à la fin, avec les options que j’ai entre les mains.»