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LE DISCO FEVER EXPERIENCE EN MODE CARITATIF

YVES BERGERAS ybergeras@ledroit.com

Le Disco Fever Experience, généreuse formation de onze musiciens et choristes et deux danseurs qui s’amuse à revisiter la grande époque du disco, est de retour à Gatineau.

La bande à paillettes est attendue à la salle Odyssée le mardi 6 juin à 19h30 pour faire danser au rythme de succès «intemporels» signés Gloria Gaynor, Kool and the Gang, Bee Gees et autres Donna Summer, certes, car cela est inscrit dans l’ADN du groupe. Mais pas seulement.

Cette fois, le «DFE» – composé de plusieurs membres associés à la région d’Ottawa-Gatineau – vient en mode «campagne de financement».

Le concert du 6 juin est un spectacle-bénéfice organisé pour soutenir l’action caritative de quatre Gatinoises ayant décidé de participer au Trophée Rose Des Sables, ce rallye à travers le sable marocain dont la 22e édition se tiendra en octobre.

Ces quatre femmes, Mona Brûlé, France Marcoux, Nathalie Bernier et Jennifer Gratton – trois infirmières et une aidante naturelle – ont formé deux équipes, baptisées «Infirmières en mission» et «Coeur de Lionne», afin de participer à ce rallye-raid féminin... et solidaire.

Les fonds amassés par leur participation au Trophée Rose Des Sables serviront à diverses organismes et causes, dont le Club des petits déjeuners et le Ruban Rose-Cancer du sein.

L’objectif est de récolter 40 000$, avise le batteur du DFE, Sylvain Mercier, qui est aussi le directeur général et l’imprésario de la formation. «La vente billets va bien, très bien même : on est rendu au balcon», dit-il. En ouvrant la section du balcon, 329 personnes pourront s’ajouter aux 512 fauteuils du parterre.

Les choses vont rondement pour la petite troupe disco fondée il y a près de 10 ans par Sylvain Marier, expilote reconverti en producteur de musique. En 2019, le DFE fut appelé à se produire en première partie des légendaires The Beach Boys, invités au Festival international de jazz de Montréal.

Mais la formation gatinoise ne s’est jamais assise sur ses lauriers. Elle a poursuivi son petit bonhomme de chemin à raison d’un ou deux concerts par mois. Beaucoup de «corpo», mais pas seulement. Le DFE a désormais ses entrées dans le réseau des plus grandes salles du Québec, au sein duquel le DFE donne des représentations publiques. «Le Palace, à Granby, nous a récemment réinvités... comme plusieurs autres villes [où on avait déjà joué] d’ailleurs. Ça me prendrait quelqu’un à temps plein juste pour s’occuper du booking», souffle M. Marier.

Au fil du temps, le Disco Fever a peaufiné l’«Expérience» qu’il propose sur scène. «On a beaucoup travaillé au niveau de la mise en scène. Le contenu s’est modifié [au fil des conseils de] Dominique Trudeau, qui est le metteur en scène de Mario Pelchat et Isabelle Boulay. On évolue, on est tout le temps en train d’essayer d’adapter le spectacle au goût du jour», fait valoir Sylvain Marier.

En show, le public (cordialement invité à endosser «pattes d’eph», perruques et paillettes) se trouve replongé «40, 50 ans en arrière», comme à la belle époque du disco, pour écouter ces succès réinterprétés par les trois voix du DFE, Don Campbell, Karelle et la «petite nouvelle» Miranda Martin.

«On fait revivre cette époque et cette nostalgie-là. Et c’est drôle à dire, mais on dirait que le public se rajeunit. Et les gens dansent, de plus en plus», partage Sylvain Mercier, selon qui les spectacles du DFE ne souffrent pas de la comparaison avec les populaires revues musicales que sont The American Story Show ou le Piano man de Christian Marc Gendron.

Le DFE jouit désormais d’«une bonne petite réputation dans l’industrie» de la musique, et notamment le milieu montréalais, constate-t-il. «On commence à se démarquer. Et ça me rend fier, [en tant que] petit gars de l’Outaouais qui a monté ça de zéro!»

En tant que producteur, Sylvain Mercier a sur sa table à dessins «quatre autres projets» apparentés, dit-il.

Il évoquer deux revues musicales revisitant l’époque des crooners (l’une en formule Big Band, l’autre en version plus acoustique) et un projet de spectacle techno.

Il mentionne également un spectacle intitulé Music Factory. Ce dernier, presque «finalisé», retracera l’histoire de la musique à partir des années 60 et en remontant le temps jusqu’à aujourd’hui. «Ce sera très théâtral. Et présenté de la même façon que le DFE.»

Pour la bonne cause Sylvain Mercier a connu son lot de revers dans la vie. Le cancer n’en fait pas partie, mais le musicien dit particulièrement sensible à la cause, la maladie ayant frappé plusieurs personnes de son entourage. Dont une proche collaboratrice du DFE, qui s’affaire à lui ouvrir les portes du marché européen et atteinte de leucémie.

«Pas plus tard que la semaine dernière, les médecins lui ont trouvé des métastases. Ça fait beaucoup plus de ravages que je pensais, le cancer. »

«La cause m’interpelle. Tu ne sais jamais quand ça va frapper, cette maladie. Je trouve ça difficile, voir des gens se faire injecter des traitements de chimio à tour de bras. Souvent, on est obligé de mettre sa carrière sur pause. Et ils ne s’en sortent pas tous. [...] Je trouve ça épouvantable de voir l’appui familial [s’éroder]. Il y a souvent des séquelles. Et puis j’ai vu des couples se [désunir] lentement, à cause du cancer du sein. Ça détruit l’érotisme dans le couple.»

Tous les profits générés par le concert seront remis aux participantes de la course au Maroc. «Nous, on est payés par nos commanditaires», précise M. Mercier.

En 2022, le Disco Fever avait fait salle comble en organisant un concert-bénéfice similaire, cette fois pour deux autres équipes, Les Samouraïs Wild et Free du Désert. Les profits étaient alors destinés à la Croix-Rouge internationale, au Ruban Rose, au Club des petits déjeuners du Québec et à l’organisme «Les enfants du désert».

«On a été le band de la région d’Ottawa-Gatineau qui a joué le plus souvent a la Salle Odyssée», se réjouit au passage le directeur général du DFE. Le Disco Fever Experience a visité à au moins cinq reprises la grande scène de la Maison de la culture, pour des concerts donnés «à chaque fois », ajoute-t-il.

ARTS ET SPECTACLES

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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