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UN AUTRE FRANCO-ONTARIEN ACCÈDE À LA LHJMQ

JEAN-FRANÇOIS PLANTE jfplante@ledroit.com

À l’exception d’une visite avec les Olympiques de Gatineau à l’époque où il était adjoint à Éric Landry, Martin Dagenais n’avait jamais mis les pieds à Rouyn-Noranda avant de s’asseoir dans le fauteuil de l’entraîneur-chef des Huskies cette semaine.

Le Franco-Ontarien de Marionville était à Portage la Prairie au Manitoba quand il a apposé sa signature au bas de son premier contrat d’entraîneur-chef au hockey junior majeur la semaine dernière.

Il s’y trouvait avec l’équipe dont il est propriétaire dans la Ligue centrale junior A. Les Petits Sénateurs d’Ottawa (OJS) participaient au Championnat canadien de hockey junior A après avoir remporté leur quatrième coupe Bogart consécutive.

Juste avant de partir dans les Prairies, le directeur général des Huskies Yannick Gaucher était venu à sa rencontre dans un restaurant de Casselman. Le courant a passé. Trois heures et demie plus tard, Yannick Gaucher avait la conviction d’avoir trouvé son homme pour prendre la barre des Huskies.

Les discussions se sont poursuivies pendant plusieurs jours. Cette semaine, Dagenais a eu sa libération de contrat des 67’s d’Ottawa où il était assistant entraîneur à Dave Cameron depuis deux ans.

Mercredi, il a traversé le parc La Vérandrye avec Gaucher pour aller rencontrer le personnel des Huskies.

Ce que Dagenais a constaté en chemin?

«C’est loin. Très loin. Et il fait froid. C’est un peu effrayant!»

Mais le hockey est la passion de Dagenais depuis toujours. Il se sentait prêt à relever son prochain défi au hockey junior.

«Je me sens déjà chez moi à RouynNoranda. Je viens d’une petite communauté dans l’Est ontarien. Je ne suis pas un gars de grosse ville. Mon club junior A (OJS) est une petite franchise qui se bat contre de gros marchés. On a quand même bonne réputation et on arrive à gagner aussi. C’est la même chose ici. RouynNoranda est une petite communauté dans un petit marché de la LHJMQ, mais la franchise a une bonne réputation partout au pays et elle a gagné des championnats.»

Yannick Gaucher avait une courte liste de candidats quand il a décidé de ne pas renouveler le contrat de Brad Yetman après l’élimination des Huskies contre les Olympiques de Gatineau.

«J’avais deux candidats en tête. Je connaissais Martin parce que des enfants de connaissances avaient joué pour lui dans le junior A. Ils avaient vécu de belles expériences. Toutes les références m’ont dit qu’il était un bon candidat. C’est un bon pédagogue, une bonne personne et surtout un gagnant dans l’âme», a dit le père du champion du trophée Gilles-Courteau, Nathan Gaucher des Remparts de Québec.

À 41 ans, Martin Dagenais n’a jamais brûlé les étapes pour faire carrière comme entraîneur. À 25 ans, il a dirigé les Titans d’Ottawa Valley bantam

AAA et l’année suivante, il remportait le championnat de sa ligue avec l’équipe midget AAA des Titans.

À 27 ans, il accédait à la Ligue centrale junior A (CCHL) comme entraîneur-adjoint. Il a fait l’acquisition des Hawks de Hawkesbury l’année suivante où il est devenu entraîneur-chef et directeur général. L’aventure n’a duré qu’une saison. À partir de la saison 2012-13, il a pris son véritable élan avec les Petits Sénateurs d’Ottawa.

Avec le temps, il est devenu entraîneur-chef, directeur général, propriétaire et président. Il a bâti une dynastie qui vient de participer à six finales consécutives. Il a aussi remporté la médaille d’argent à la tête d’Équipe Canada Est au Défi mondial junior A avec un certain Devon Levi comme gardien.

Ces succès lui ont permis de joindre le personnel des entraîneurs des 67’s d’Ottawa depuis deux ans.

«Je croyais avoir tout fait au hockey junior jusqu’à ce que je me mette à travailler avec Dave Cameron et James Boyd (directeur général). Tous les jours, pendant deux ans, j’ai pu apprendre ce qui me manquait.»

Le français étant sa langue première, Martin Dagenais dit avoir grandi en lisant Le Droit et en s’intéressant au hockey de la LHJMQ en raison de sa couverture accrue.

«J’ai suivi les Olympiques et la LHJMQ depuis l’âge de 5 ou 6 ans. Je rêvais de faire carrière dans ce circuit. J’ai eu quelques occasions de faire le saut par le passé, notamment avec deux équipes. C’était passé proche, mais je n’avais pas eu le job. Ç’a été un mal pour un bien parce que je n’avais pas terminé mon apprentissage. J’ai pu le faire avec deux bonnes saisons chez les 67’s.»

Martin Dagenais s’est entendu pour les trois prochaines années avec les Huskies. À Rouyn-Noranda, il hérite d’un club qui devrait se situer dans la première moitié du classement en 2023-24.

«Je suis plus intéressé par le développement des joueurs que des cycles du hockey junior. J’ai appris cela avec Dave. Le cycle du hockey junior, c’est souvent une excuse. Quand tu développes des joueurs et que tu joues de la bonne façon, tu vas te donner la chance de gagner, peu importe la maturité de ton club.»

Embauché par les Huskies quelques jours après le congédiement de Louis Robitaille, Martin Dagenais ne regrettait pas d’avoir raté une occasion de commencer sa carrière près de la maison. Il a d’ailleurs été approché par les Olympiques le jour où Robitaille a été congédié.

«Gatineau, c’était plus proche pour ma famille, mais j’ai l’impression de me retrouver à la bonne place au bon moment ici. Je me sens prêt. Nous voulons gagner et nous voulons le faire de la bonne façon.»

MAG SPORTS

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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