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Le gaz: une solution à la transition énergétique des bâtiments?

Action Climat Outaouais et le Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ) célèbrent cette année, en mai, le Mois de la transition socioécologique. Cette semaine nous nous penchons sur les avenues disponibles pour réaliser la transition énergétique de nos bâtiments. Nous avons abordé dans une capsule précédente la question de la transition énergétique. Nous savons que pour lutter contre les changements climatiques, il est essentiel de réduire rapidement nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et décarboner l’énergie que nous utilisons pour nous déplacer et chauffer nos bâtiments.

Les émissions du secteur du bâtiment à Gatineau

L’inventaire de 2015 de la ville de Gatineau (disponible sur le site d’Action Climat Outaouais) révèle que les bâtiments représentent 34% des émissions de GES. Le chauffage au mazout et au gaz étaient alors grandement responsables de ces émissions. Il est évident que pour atteindre les cibles de réduction d’émissions de GES, des efforts significatifs devront être entrepris.

L’hydroélectricité: un atout qui n’est pas sans limites

Au Québec nous avons un avantage unique: nous disposons d’importantes quantités d’hydroélectricité, une électricité produite sans émissions de GES. Cet avantage est reconnu et abondamment exploité, au point où l’hydroélectricité est aujourd’hui fortement sollicitée. Nous devons prendre des décisions difficiles quant à son attribution, car il y a des périodes de l’année durant lesquelles la demande d’électricité approche la quantité produite. On appelle cette situation la pointe de consommation électrique. Ces pointes ont lieu entre 6 et 9 heures et entre 16 et 20 heures les journées de grand froid en hiver.

Gérer la pointe de consommation

Même si l’on voit de plus en plus de promotion faite pour le gaz naturel renouvelable (GNR) et que le gouvernement québécois souhaite que la part de GNR atteigne 10% de la consommation de gaz d’ici 2030, nous devons constater que l’exploitation du gaz demeure une industrie très polluante, surtout pour les gisements de gaz de schiste extraits par fracturation hydraulique. Nous ne devons donc pas perdre de vue que, pour contrer les changements climatiques, il nous faut réduire significativement l’ensemble de nos émissions de GES. Afin de trouver un équilibre entre les pressions exercées sur le réseau d’électricité, dont la gestion de la pointe de demande d’électricité, et le besoin de réduire nos GES, il est possible d’utiliser la technologie dite de la biénergie. Avec cette technologie, on utilise l’électricité durant les périodes où sa production rencontre la demande et on utilise une autre source d’énergie comme le gaz pendant les courtes périodes durant lesquelles le réseau électrique est sursollicité. Afin de maximiser l’implantation de cette approche, il est cependant nécessaire de réglementer l’utilisation du gaz pour limiter son utilisation générale.

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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