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Remaniement et révision pour l’automne

ANI-ROSE DESCHATELETS adeschatelets@ledroit.com

Les usagers du transport en commun devront faire leurs devoirs avant d’utiliser les services de la Société de transport de l’Outaouais (STO) cet automne afin d’éviter les surprises. La STO effectuera un remaniement de son service dès le 28 août, incluant la coupure de quatre lignes d’autobus.

La STO a adopté jeudi les modifications à son service d’automne qui prend en compte la mise en service du corridor Rapidbus jusqu’au boulevard Lorrain, de la croissance de la population dans certains quartiers, de même que les ressources opérationnelles avec lesquelles peut travailler la STO.

Quatres lignes d’autobus seront abolies dans des secteurs où l’offre le permet, la fréquence de certaines lignes sera ajustée et quelques voyages retirés de l’horaire. Les lignes 100 et 200 ne seront pas de retour lors de l’horaire d’automne, par exemple, «faute de ressources», indique-t-on. Ces ressources «récupérées» pourront ensuite servir aux corridors structurants et aux heures de pointe, comme offrir des voyages à partir du centre-ville de Gatineau à bord de la ligne 400.

«On a fait une réorganisation du transport, surtout dans les secteurs Buckingham, Masson-Angers, le Plateau, Manoir-des-Trembles. On a affecté certains circuits avec le nombre de chauffeurs qu’on a», a précisé le président du conseil d’administration, Jocelyn Blondin, rappelant que la STO est toujours en recrutement pour de nouveaux chauffeurs pour compléter ses effectifs.

Dans les secteurs Buckingham et Masson-Angers, la STO indique que la ligne 97 offrira un lien direct vers la Station Lorrain.

Autre exemple, une nouvelle ligne sera offerte dans le Plateau, la ligne 32, pour desservir plus efficacement ce quartier à la population grandissante, afin d’offrir un meilleur accès aux centre-villes, soutient-on.

Tous les changements peuvent être consultés sur le site de la STO. Le service d’automne entrera en vigueur le 28 août prochain.

FLEXIBILITÉ DE QUÉBEC DEMANDÉE

Par ailleurs, a STO espère une plus grande flexibilité du gouvernement provincial pour faire usage du Programme d’aide d’urgence au transport collectif des personnes du gouvernement du Québec. Elle souhaite ainsi pouvoir essuyer une partie du manque à gagner de près de 10 millions de dollars toujours anticipé pour l’année en cours.

«Le manque à gagner de 9,7 millions qui avait été identifié pour 2023 prend en compte ce qu’il nous restait du Programme d’aide», a expliqué le directeur général de la STO, Patrick Leclerc, en conseil d’administration de la société, jeudi après-midi. «On a géré, durant toute la COVID, de façon très responsable pour contracter les dépenses le plus possible. On a contracté pour 60 millions de dollars et on a pu optimiser l’utilisation du Programme d’aide d’urgence. Maintenant, il y certains paramètres du Programme d’aide qui font en sorte qu’on ne peut pas utiliser l’ensemble de l’enveloppe. Cette année, on prévoit utiliser 15 millions, mais il nous reste une somme résiduelle de 6,1 millions.»

La STO demande en effet au ministère des Transports et de la Mobilité durable plus de flexibilité au Programme d’aide afin de pouvoir utiliser les quelque 6 millions restants pour pallier certaines dépenses qui augmentent en raison de l’inflation, comme la hausse du coût du carburant, pour couvrir une partie du déficit de 9,7 millions de dollars anticipé pour 2023.

«Si le gouvernement du Québec adapte les paramètres, ça nous permettrait de combler une partie du manque à gagner», poursuit M. Leclerc, qui affirme que le gouvernement semble faire preuve de réceptivité. «On n’est pas le seul réseau de transport au Québec dans cette situation. Le gouvernement est certainement à l’écoute.»

Pour ce qui est de l’autre partie du manque à gagner de 9,7 millions de dollars, elle pourrait provenir de l’achalandage du réseau, plus élevé que ce qui avait été prévu, soutient M. Leclerc. Le budget de l’année 2023 est basé sur une reprise de l’achalandage du réseau de transport en commun de la STO de 60 à 70% comparativement à 2019. De janvier à avril 2023, l’achalandage cumulatif enregistré était de 68%. «C’est une excellente nouvelle. Ça pourrait nous permettre, s’il y a un ajustement de la part du gouvernement du Québec, [...] d’adresser le manque à gagner qui est toujours présent en ce moment.»

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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