LeDroitSurMonOrdi.ca

REGARD VERT SUR L’ENTREPRENARIAT

par Olivia Robillard

Les gens d’affaires regardent-ils vers le ciel pour voir les possibles météorites ? C’est en s’inspirant du film Don’t look up : Déni cosmique qu’Olivia Robillard nous encourage, ce mois-ci, à ne pas nier le réchauffement climatique. Après tout, même le canal Rideau n’a pas assez gelé pour les patineurs.

Avez-vous vu ce film, Don’t look up : Déni cosmique, sorti l’année dernière ?

Léonardo Dicaprio s’y bat pour faire entendre au Monde qu’une météorite arrive sur Terre et va tout détruire.

Mais le Monde refuse de voir la réalité qui les attend et préfère fermer les yeux. Une satire sur le réchauffement climatique.

Le constat dressé par le dernier rapport du GIEC (une organisation intergouvernementale rassemblant tous les États membres de l’ONU, qui a pour mission de fournir aux responsables politiques une évaluation des connaissances scientifiques sur les changements climatiques, leurs impacts environnementaux, économiques et sociaux ainsi que les mesures à prendre pour y faire face) est sans appel.

Malgré cela, quand je lis les critiques du film, je lis «une critique exagérée de notre monde». Et pourtant.

Pas besoin de lire le rapport du GIEC ou de travailler dans l’environnement pour le constater, il suffit d’observer ici, chez nous, cette année, les effets que le réchauffement a eu sur notre économie locale.

Pour la première fois en plus de 50 ans le canal Rideau n’aura pas ouvert sa patinoire. Pour cela, il aurait fallu 10 à 14 jours consécutifs de temps froid, soit de -10 °C à -20 °C. Ce qui n’a pas été le cas cet hiver. Une incidence pour toute l’économie autour du canal : les commerces de location d’équipement, de restauration et breuvage, de stationnement… etc.

La patinoire du canal Rideau n’a pas été le seul dommage collatéral.

D’autres entreprises locales reliées aux activités hivernales que l’on pratique au Parc Éco-Odyssée, au Lac-des-loups, aux stations de ski du Mont Cascade, de Camp Fortune, de Sainte-Marie, d’Edelweiss, de Vorlage…

Le 10 février dernier, la municipalité de Val-des-Monts annonçait le report de son événement hivernal annuel. Le 13 février, la fermeture de son anneau de glace pour le reste de la saison «dû aux températures douces». Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Au-delà des commerces, ce sont également toutes les activités qui dépendent du bon fonctionnement de la nature qui sont touchées, quelle que soit la saison : la foresterie, l’agriculture, le tourisme…

Les épisodes de gel-dégel que l’on a connu ces dernières années ont également grandement atteint les secteurs des transports et de la construction. Je ne parlerais pas ici des effets sur la santé, la sécurité ou encore la biodiversité.

Une multinationale suisse a estimé que le Canada allait connaître une perte de 7 % de son PIB au cours des 30 prochaines années à cause du réchauffement climatique. Cela représente un montant d’environ 140 milliards de dollars.

Si vous faites face à quelqu’un qui ne croit pas en cette météorite, donnez-lui cette donnée.

Notre collaboratrice Olivia Robillard est coordonnatrice de projets en adaptation climatique au Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais.

SOMMAIRE

fr-ca

2023-03-25T07:00:00.0000000Z

2023-03-25T07:00:00.0000000Z

https://ledroit.pressreader.com/article/283669713986345

Groupe Capitales Media