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Une affaire de courage

RÉDACTRICE EN CHEF mclortie@ledroit.com MARIE-CLAUDE LORTIE

Le 8 mars est officiellement la journée internationale de la femme.

Mais mars pourrait avoir un soustitre : on pourrait l’appeler le mois du courage. Parce que bien souvent, les luttes que portent les femmes, sont des luttes de courage.

Et comme je le dis souvent : le monde n’est pas divisé entre hommes et femmes. Il est divisé entre ceux qui ont du coeur et ceux qui n’en ont pas ou ne le montrent pas.

La lutte des femmes pour l’égalité est une lutte portée par les hommes aussi. La lutte pour la justice n’est pas qu’une affaire de femmes

Les courageux et courageuses sont partout.

L’idée de parler de courage, pour ce numéro qui clôt mars, a germé pendant un événement organisé pour marquer les cinq ans d’une initiative appelée Brave et lancée par la présidente et fondatrice d’une agence de communication québécoise, Casacom.

Pour mettre de l’avant positivement, et avec une approche qui nous touche tous et toutes, la particularité des défis que confrontent les femmes d’affaires et autres personnalités qui font bouger le monde, Marie-Josée Gagnon a lancé une baladodiffusion qui s’appelle Brave, où elle invite les femmes à parler de moments dans leur vie, dans leur parcours, où elles se sont considérées courageuses.

Parce que c’est ce qui définit les battants et les battantes, ceux qui doivent surmonter des obstacles dans un monde où les portes ne leur sont pas ouvertes automatiquement.

Tous ceux qui sont à l’extérieur des cercles de pouvoir traditionnels, comme les personnes racisées et autochtones. Parlez-en à Jason Brennan, qui nous raconte son parcours en page 19.

Mais ce numéro est beaucoup consacré aux femmes. À des femmes d’affaires, des travailleuses.

Des personnalités fortes et discrètes, des batailleuses, des minutieuses, des patientes tout autant que des pressées et des fonceuses, qui ont décidé d’avancer, à leur rythme, à leur façon.

Pour montrer la diversité des parcours, des expériences, on a demandé à plusieurs d’entre elles de confier leur regard aux photographes Patrick Woodbury et Étienne Ranger qui nous les présentent en pages 36 à 39.

On y rencontre notamment Sophia D’Aoust, une femme d’affaires trans de Buckingham, qui nous a raconté que son parcours l’a rendue meilleure en gestion en lui apprenant l’empathie.

Et que c’est aussi cet itinéraire de vie qui l’a poussée à lancer son premier commerce : une boutique de vêtements pour femmes, alors qu’elle avait seulement 17 ans !

Sophia nous a aussi dit que le courage, c’était essentiellement la réaction d’une femme qui ne voulait pas mourir.

Le courage, donc, prend mille formes.

C’est celui de la relationniste et communicatrice Nathalie Brunette, qui a appris à poursuivre son chemin malgré le départ de son fils, qui a choisi de s’enlever la vie, alors que personne ne soupçonnait sa détresse.

C’est celui de la sommelière et restauratrice Véronique Rivest, figure centrale du secteur de la restauration, dans la région, qui a décidé de confronter l’important promoteur immobilier lorgnant le bâtiment où est installé son bar à vin.

Si le centre-ville de Gatineau, le Vieux-Hull, est intéressant pour les constructeurs résidentiels, c’est grâce à des commerces comme le sien, m’a-t-elle un jour expliqué.

Lui mettre les bâtons dans les roues pour la survie de son commerce, c’est saboter la renaissance du secteur.

La femme d’affaires se devait, s’estelle dit, de se battre jusqu’au bout.

Le courage, c’est aussi ce dont font preuve toutes les travailleuses qui traversent les océans pour venir ici, où on est heureux de les voir venir répondre aux besoins en main d’oeuvre.

C’est aussi l’entreprenariat dans ce qu’il a de plus essentiel : prendre des risques d’affaires, sans filet, portée par une vision de ce qui peut fonctionner et toujours aller plus loin.

Bon printemps !

Bon courage.

SOMMAIRE

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2023-03-25T07:00:00.0000000Z

2023-03-25T07:00:00.0000000Z

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