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Les bulles de joie de Matt Andersen

DANIEL CÔTÉ

SAGUENAY — Si vous croyez que le blues est synonyme de souffrance, ou une expression musicale de la misère humaine, vous devez écouter le dernierné de Matt Andersen, portant le nom de son groupe, The Big Bottle of Joy.

« C’est la première fois que j’assumais la fonction de producteur et j’avais invité uniquement des amis pour travailler en studio. C’était cool de fonctionner de cette manière. Nous avons eu beaucoup de plaisir et j’ai laissé chaque personne faire son truc en toute liberté », raconte l’Ontarien en entrevue téléphonique.

Dès le premier titre, Let It

Slide, on ne peut faire autrement que d’embarquer dans cette bulle de plaisir. La musique est ample, touffue, joyeuse, même si Matt Andersen s’adresse à une personne aigrie, du genre qui répand sa bile sur la Toile. Les yeux fermés, on pourrait s’imaginer à la console, assistant à ce déferlement de notes en temps réel. Une douce illusion.

Ce qui attire l’attention sur cette plage, entre autres, c’est la présence des chanteuses Micah, Haliey et Reeny Smith. Ce sont de redoutables choristes et, bien sûr, elles profitent amplement de la marge de manoeuvre accordée par Matt Andersen.

« Je les laissais faire ce qu’elles voulaient en studio et je suis content parce que nous nous retrouverons sur la route », faitil observer.

Une preuve que son approche peu contrôlante était la plus appropriée est la troisième chanson, Golden. Écrite de concert avec Andy Stochansky, cette perle aux accents presque gospel rend hommage à une personne qu’on aurait tous envie de connaître.

« C’est à propos du bonheur qu’on ressent face à quelqu’un qui a le pouvoir de rendre la vie meilleure. Le texte d’Andy est vraiment bon », signale le bluesman.

LES MAINS DU TEMPS

La pièce Hands of Time a ceci de particulier qu’elle constitue une reprise. « C’est le duo anglais Groove Armada qui l’a créée, précise Matt Andersen. Il était un peu techno, mais moi, je tenais à faire cette chanson avec un vrai groupe live.»

Le résultat lui donne raison, ce que reflètent aussi les premières critiques consacrées à l’album. De quoi donner confiance en vue de la tournée amorcée vendredi à Belleville, en Ontario. Elle pourrait s’étirer sur deux ans, avec des incursions en Australie et en Europe, de même qu’aux États-Unis et au Canada.

À ce propos, quatre rendezvous sont prévus au Québec, à commencer par celui du 15 avril, au Club Soda de Montréal. Suivront des sorties à l’Impérial Bell de Québec (20 avril), au Théâtre Palace Arvida (le 21 avril, dans le cadre du Festival jazz et blues de Saguenay) ainsi qu’au Théâtre Granada de Sherbrooke (22 avril).

« J’ai souvent joué au Québec et, chaque fois, j’ai hâte de revenir. Des artistes comme Steve Hill et Paul Deslauriers, avec qui j’ai eu la chance de faire de la musique, ont préparé le terrain pour des gars comme moi. Puisque je reviendrai avec d’excellents interprètes, il y aura une place pour de l’impro. On va garder ça lousse », laisse entrevoir Matt Andersen.

ARTS ET SPECTACLES

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2023-03-25T07:00:00.0000000Z

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