LeDroitSurMonOrdi.ca

UN VIRAGE À 180 DEGRÉS

JEAN-FRANÇOIS PLANTE jfplante@ledroit.com

Zach Dean et Olivier Boutin ont commencé leurs carrières chez les Olympiques de Gatineau alors que les gradins du centre RobertGuertin étaient dégarnis avec un club qui se battait pour faire les séries en 2019-2020.

Vendredi soir, ces deux premières pierres de la fondation du club d’aujourd’hui ont terminé leur quatrième saison locale en jouant devant une salle comble de 5000 spectateurs au Centre Slush Puppie.

Leur formation qui avait aussi une forte chance d’enregistrer le meilleur coefficient de victoires des 50 premières années de l’histoire de la franchise outaouaise.

Les partisans craquent pour les Olympiques, qui ont fracassé un record d’assistance en surpassant la barre des 125 000 spectateurs pour les 34 matches locaux de la saison. L’engouement est palpable depuis que l’organisation la plus titrée de la LHJMQ a enfin retrouvé sa puissance d’antan.

Zach Dean et Olivier Boutin avaient 16 ans quand leur première saison s’est terminée abruptement en mars 2020 en raison de la COVID alors que les Olympiques occupaient le 16e rang du classement général.

En quatre ans, ils ont vu l’équipe effectuer un virage à 180 degrés.

Dean avait été le quatrième joueur sélectionné au repêchage de 2019 après Joshua Roy, Justin Robidas et Zachary L’Heureux, mais juste devant le capitaine actuel des Olympiques, Olivier Nadeau.

Riley Kidney avait été sélectionné au 11e rang par le Titan, puis au 13e rang, le défenseur Boutin avait été le deuxième choix de première ronde des Olympiques.

À leur saison recrue, les deux jeunes espoirs avaient tous les droits de se demander dans quelle galère ils s’étaient embarqués. Les partisans avaient abandonné le club alors que celui-ci multipliait les maladresses dans ses promotions à l’extérieur de la glace. Alain Sear, le directeur des opérations hockey, avait remis sa démission en plein tumulte juste avant Noël. Le jour suivant, le président du conseil d’administration Martin Lacasse en faisait de même.

Heureusement, Dean et Boutin étaient encore des gamins et ils n’ont pas trop été touchés par la tourmente.

«À 16 ans, tu ne sais pas trop à quoi t’attendre au hockey junior. À ma première année, j’étais juste content d’avoir du bon temps de glace et de pouvoir jouer. Mon agent m’avait convaincu que Gatineau était un bon endroit pour me développer et le coach me faisait jouer», a indiqué Dean cette semaine.

Malgré son âge, ce futur choix de première ronde dans la ligue nationale avait pris le troisième rang des compteurs des Olympiques.

Olivier Boutin était aussi dans les bonnes grâces de l’entraîneur-chef Éric Landry à 16 ans.

«Tout était nouveau pour moi à 16 ans. Je ne m’étais pas encore remis en question à l’époque. Les séries de défaites étaient extrêmement difficiles, mais j’ai fait confiance au processus de développement de notre équipe.»

Boutin aurait probablement été plus agacé par les événements de 2019-20 s’il avait été plus expérimenté.

«À 16 ans, tu ne connais pas encore beaucoup de monde. Tu n’as pas de réseau. À 18 ou 19 ans, tes relations sont bâties. C’est plus difficile de vivre les changements à cet âge-là. Je l’ai remarqué avec tous les échanges que nous avons effectués depuis deux ans. J’ai perdu de bons chums l’an dernier et cette année.»

ATTENTES SURPASSÉES

Dans ses rêves les plus fous, Olivier Boutin n’osait pas croire à un revirement aussi drastique cette saison.

«Il n’y a jamais rien d’impossible. J’ai toujours eu de l’espoir, mais c’est sûr que notre deuxième moitié de saison a surpassé toutes les attentes que j’aurais pu avoir. C’est capotant ce qui est arrivé après les échanges que Louis (Robitaille) a faits. Les gars sont tellement sur la coche. C’est vraiment cool.»

Depuis le 1er décembre, les Olympiques sont une machine de destruction massive sur glace. Ils montraient une fiche de 33-25 avant les matches du week-end contre l’Armada.

Zach Dean n’en revient tout simplement pas d’évoluer dans un club aussi dominant après avoir fait ses débuts dans un club qui en arrachait.

«Je suis content d’avoir eu la chance de jouer à Guertin. C’était une bâtisse mythique. Nous avions eu nos difficultés, mais nous avions eu une bonne séquence après Noël (et tous les changements au

MAG SPORTS

fr-ca

2023-03-25T07:00:00.0000000Z

2023-03-25T07:00:00.0000000Z

https://ledroit.pressreader.com/article/282368338895657

Groupe Capitales Media