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Pourquoi les banques posent problème

AGENCE FRANCE-PRESSE

PARIS — La répétition des crises liées aux banques ces dernières années, à l’image des chutes de Crédit Suisse et de SVB, et les indispensables interventions publiques qui en résultent interrogent sur le fonctionnement même de ces entreprises qui font parfois peser de graves risques sur l’économie.

Qu’il s’agisse du géant suisse ou de la banque régionale américaine Silicon Valley Bank (SVB), leur mauvaise gestion a été pointée du doigt comme un facteur aggravant leurs problèmes.

Or leur plongeon a entraîné des mouvements de panique bancaire et boursière, et la crainte que les conséquences ne se fassent ressentir sur une économie mondiale déjà aux prises avec une inflation élevée et un ralentissement de la croissance.

Deux semaines après les premières secousses, le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell a reconnu mercredi le risque d’un «resserrement des conditions de crédit pour les ménages et les entreprises», au moment même où les taux d’intérêt sont fortement relevés pour contrer l’inflation et ralentissent déjà l’économie.

MARCHÉ DU TRAVAIL, INFLATION

Cet épisode pourrait «peser sur la demande, sur le marché du travail et sur l’inflation», a-t-il poursuivi, là où son homologue européenne Christine Lagarde a vu le même jour de «nouveaux risques à la baisse» sur une économie déjà chancelante.

La situation est en revanche encore bien loin du cataclysme entraîné il y a 15 ans par la chute du géant américain Lehman Brothers.

«Les fondamentaux des banques européennes sont solides», a affirmé vendredi le président français Emmanuel Macron au cours d’un sommet européens à Bruxelles, se félicitant du renforcement de la réglementation bancaire sur le continent après 2008.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a loué un système bancaire «stable», au moment où quelques secousses se font sentir autour de la Deutsche Bank.

Il existe tout de même «un risque» que les dirigeants «ne soient pas en mesure d’enrayer les turbulences actuelles sans que cela ait des répercussions plus durables et potentiellement graves au sein et au-delà du secteur bancaire», a alerté l’agence de notation Moody’s dans une note mercredi, dont le scénario central mise tout de même sur une accalmie.

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2023-03-25T07:00:00.0000000Z

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