LeDroitSurMonOrdi.ca

UNE ENTREPRISE DEVENUE ADULTE

par Isabelle Brisebois

JOSÉE PROULX ET TYLER CONNELLY FORME ÉQUIPE À LA TÊTE DE PRIZMA,

une entreprise outaouaise spécialisée dans le traitement de surface ainsi que la peinture en poudre et en liquide pour les manufacturiers dans les domaines de la haute technologie, militaire, aérospatiale et commercial. Rencontre avec un dynamique duo pour qui 2023 sera une année de croissance et de développement de marché.

« Josée, c’est ma concurrence, elle me lance toujours des défis et me force constamment à me surpasser », dit sans hésitation Tyler Connely, président et fondateur de l’entreprise en 2011.

Celle qui s’est jointe à l’aventure entrepreneuriale en 2012 après avoir tenu un service de garde pendant sept ans, réplique en éclatant de rire : « Tyler est comme un diable de Tasmanie. C’est le leader, il a toujours plein d’idées. Moi, je cours derrière lui avec l’équipe à ramasser au passage son tourbillon et à mettre en oeuvre ses concepts ! »

Et Tyler Connely d’ajouter : « Josée, c’est l’organisatrice en chef ! C’est une plus-value pour l’entreprise. Au début, elle doutait de ses compétences en finances, puisqu’elle n’avait aucune expérience en la matière. Pourtant, elle tenait les livres bien plus en ordre que moi. En fait, tout était parfait ! » À ce sujet, la femme d’affaires est très reconnaissante à l’endroit d’ID Gatineau qui l’a accompagnée dans son apprentissage en gestion financière.

Depuis sa fondation, l’entreprise cumule les succès, les revenus étant en croissance constante de 30 %, à l’exception des deux dernières années, COVID-19 et réaménagement obligent.

« Avant la pandémie, nous avions comme projet de construire une usine de 20 000 pieds carrés. Durant la crise, on a eu peur, on a dû fermer et arrêter la fabrication, se rappelle Josée. On a plutôt décidé d’acquérir en 2021 notre immeuble actuel de 10 000 pieds carrés et de le réaménager, notamment avec du nouvel équipement. Avec un investissement de 1,3 million, on a entre autres acheté un système de sablage à jet automatisé, des bassins de traitement, des convoyeurs, des cabines de peinture de 30 pieds et investi dans un pro-logiciel qui gère de façon informatisée l’administration de l’entreprise. »

Des contrats secrets

Pour Tyler, celui qui excelle aux opérations, ces changements démontrent que Prizma était auparavant au stade de l’adolescence et qu’aujourd’hui, elle est à maturité.

Forts d’une nouvelle certification, les deux entrepreneurs visent tout particulièrement les secteurs de la haute technologie et de l’aéronautique pour retrouver une croissance de 30 % de leurs revenus.

Et alors, qui sont les clients de Prizma ?

« Je peux difficilement répondre à cette question, avance prudemment Josée Proulx, qui s’occupe du développement des affaires. Notre liste est confidentielle car nous travaillons à des projets protégés avec de la marchandise contrôlée. Tous nos employés doivent se soumette à une vérification approfondie, comme pour obtenir une côte secrète. Par exemple, dans les secteurs militaire et de la haute technologie, on reçoit des composantes à peinturer dont le design est strictement confidentiel. Si je vous montre une photo, je peux aller en prison ! »

On saura néanmoins que les clients se trouvent principalement dans la région d’Ottawa-Gatineau, mais aussi à Québec, à Vancouver et dans le sud de l’Ontario.

Sans oublier Montréal et Toronto, là où sont les plus gros donneurs d’ouvrage et la concurrence des plus féroces.

« Pour nous faire connaître, je participe à plusieurs événements comme des salons militaire, en aéronautique et en aérospatiale, fait-elle valoir. Développement économique Canada nous accompagne également dans nos démarches, avec une approche qui vise à établir des liens entre deux entreprises. »

Trouver l’équilibre

Pour le moment, le mot « récession » ne semble pas trop effrayer le tandem, celui-ci misant sur la diversification des revenus pour l’affronter.

« Nous avons jusqu’à maintenant été à l’abri de la pénurie de main-d’oeuvre, dit Mme Proulx, étonnée. Nous avons une équipe stable de 20 employés et l’automatisation nous aide aussi de ce côté-là. Chaque fois qu’on reçoit un gros contrat, je me croise les doigts pour ne pas manquer de personnel. La crise de la main-d’oeuvre, elle est partout. Alors on est conscient de notre chance, Tyler et moi. »

Après plusieurs années à conjuguer une vie professionnelle et personnelle effrénée ( rien de moins que quatre enfants ), le couple admet avoir trouvé un équilibre qui leur permet maintenant de respirer un peu.

« Nous avons une famille reconstituée avec deux filles de 20 ans et de deux garçons de 17 ans, dit l’entrepreneure avec un sourire dans la voix. Ils ont grandi dans l’entreprise et aujourd’hui, ils volent de leurs propres ailes. On habite à la campagne, j’ai du temps pour profiter du grand air, m’entraîner et passer du temps avec mon chum. C’est un horaire plus raisonnable, disons. »

« C’est facile de faire avancer nos projets ensemble, lance son conjoint en terminant. On a les mêmes objectifs et, surtout, on est capables de mettre nos egos de côté pour y arriver. »

LEDROIT AFFAIRES

fr-ca

2023-01-28T08:00:00.0000000Z

2023-01-28T08:00:00.0000000Z

https://ledroit.pressreader.com/article/284082030732212

Groupe Capitales Media