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Profitons de tout ce qui nous arrive

De quoi sera faite cette année qui commence ? Après 2020, 2021 et 2022, on n’ose presque plus le demander.

Marie-Claude Lortie Rédactrice en chef

Entre la guerre en Ukraine qui déboussole les équilibres européens, notamment du côté énergétique, l’inflation qui contamine la confiance des consommateurs et des investisseurs et la récession qui pourrait, très logiquement, découler de la hausse des taux d’intérêts, les raisons d’être inquiet sont nombreuses.

Ajoutons à tout cela le réchauffement climatique et les tendances démographiques, dont ce vieillissement de la population qui causent les pénuries de main-d’oeuvre, et les raisons d’être perplexe devant notre capacité à nous adapter pour protéger notre qualité de vie, sont encore plus considérables.

Mais peut-être devrions-nous comparer le tout à une zone de turbulence en plein voyage en avion ?

Ce n’est pas agréable. Ça fait même parfois peur. Mais il suffit de passer à travers. Surtout, surtout, que les difficultés que nous traversons ne sont pas nécessairement en contradiction et peuvent être conjuguées pour la découverte de solutions.

Par exemple : c’est sûrement une bonne chose, en réalité, que l’inflation fragilise notre pouvoir d’achat, si cela permet d’endiguer la surconsommation. Et donc nous aider à lutter contre la pollution et les changements climatiques en achetant moins et en achetant mieux, notamment le recyclé, le seconde main, le local.

L’instabilité internationale ? Causée par les conflits ou les virus, elle peut aussi nous aider à recentrer nos économies sur nos communautés.

Accélérer ou ralentir

La mondialisation des échanges a rendu possible le développement industriel de plusieurs pays et nous a permis de profiter comme consommateurs de la rationalisation de la production. Mais elle nous a aussi déconnectés de la réalité. En ramenant nos activités plus près de nous, on voit qui on encourage et quelles lois encadrent le travail et le développement des entreprises avec qui on fait affaires. Car ces lois, ces balises, ce sont celles que l’on choisit collectivement, grâce à nos systèmes démocratiques. Si on veut activement et efficacement agir pour le respect des droits humains ou la lutte contre le réchauffement planétaire, on doit non seulement avoir des lois en ce sens, mais faire affaires avec des entreprises qui y sont soumises.

L’autre bon côté de la situation actuelle ? Elle nous oblige à ralentir.

On parle toujours de ralentissement économique comme quelque chose d’inquiétant, mais l’accélération l’est aussi.

Parfois, il faut aller moins vite pour mieux évaluer nos réels besoins, nos réels objectifs.

Veut-on vraiment démolir un quartier historique pour construire et construire encore, si le cachet patrimonial peut être le moteur économique urbain de demain ? Veut-on vraiment déplacer nos sources d’approvisionnement à l’autre bout du monde, si on se rend vulnérable à une fermeture des frontières, un changement politique, un virus ? Veut-on mettre tous nos oeufs dans le même panier énergétique, veut-on former des travailleurs dont la compréhension du monde est large ou des techniciens hyper spécialisés ?

La croissance en accéléré du début des années 2000 nous a amenés à faire des choix humains et environnementaux qui n’étaient pas toujours optimaux pour l’avenir.

Profitons des leviers que l’adversité nous offre pour prendre des chemins plus porteurs et bienfaisants à long terme.

Bonne et heureuse année !

LEDROIT AFFAIRES

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2023-01-28T08:00:00.0000000Z

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