LUNEAU À LA CHASSE AUX RECORDS

Tristan Luneau a fracassé deux records personnels le week-end dernier en Abitibi en marquant un but et en ajoutant quatre points à sa fiche.

D’abord, à son 42e match à Rouyn-Noranda samedi, il a récolté ses 44e et 45e points pour fracasser sa marque de 43 points établie en 2021-22.

À son 43e match à Vald’Or dimanche, il a marqué son 13e but de la saison pour surpasser sa marque de 12 buts en 63 matches de la saison précédente.

À présent que ces records personnels ont été pulvérisés, le défenseur de 18 ans pourra maintenant attaquer des records de franchise.

Avec 13 buts et 47 points en 43 matches, il peut se permettre de cibler deux records de défenseurs des Olympiques. Peter Ratchuk (1997-1998) et Martin Fréchette (2006-2007) partagent le record d’équipe avec 23 buts au cours d’une saison.

Jiri Fisher a quant à lui établi le record de points avec 78 au cours de la saison 1998-1999.

En conservant le même rythme de buts/ points, Luneau serait en voie de marquer 21 buts et de récolter 74 points cette saison, mais comme il a déjà raté trois rencontres au début de la saison, il disposera d’un maximum de 65 matches pour atteindre les plateaux des 23 buts et 78 points.

Premier choix de la séance de sélection de la LHJMQ en 2020, Tristan Luneau était destiné à accomplir de grandes choses chez les Olympiques, mais il ignorait que ces deux records d’équipe étaient à sa portée avant d’être mis au courant par Le Droit cette semaine.

«Je suis content d’apprendre que c’est accessible. Ça va ajouter du piquant à la saison. Ce sera une motivation de plus. Des fois, quand les choses vont bien, on peut avoir tendance à relâcher un peu. J’ignorais que j’étais en voie de menacer des records. Surtout avec l’historique de cette franchise. J’aurais pensé que les chiffres auraient été bien plus élevés.»

En prenant connaissance des records de 23 buts et de 78 points dans une saison, Luneau a eu le réflexe de demander au directeur du marketing et des médias à ses côtés de sortir sa calculatrice!

«Soixante-dix-huit divisé par 68, ça donne quoi Oli», a-t-il demandé à Olivier Beauregard.

Après avoir reçu la réponse de 1,14 point par match, Luneau s’est exclamé.

«Ça se fait, surtout avec l’équipe que nous avons!»

L’espoir des Ducks d’Anaheim l’admet d’emblée. Il y a belle lurette qu’il n’a pas battu de records.

«Mais si l’équipe continue de bien aller, ça va aider. Des records, c’est le fun, mais je ferai toujours passer l’équipe avant tout.»

À son dernier match contre les Foreurs, Tristan Luneau a tiré neuf fois sur le gardien William Blackburn. C’était un sommet cette saison et ce n’était pas nécessairement un hasard.

«Avec les acquisitions que nous avons faites à l’attaque, c’est clair que la rondelle circule beaucoup en zone offensive. Nos attaquants en fond de zone n’ont pas peur de refiler la rondelle aux défenseurs parce qu’ils savent que nous allons trouver les lignes de tir. Le jeu devient tellement plus facile avec des attaquants de cette

qualité. Comme défenseur, ma seule job, c’est de défendre et de refiler la rondelle le plus rapidement possible aux attaquants. Dès que tu leur donnes du temps, ils savent quoi faire avec.»

COURSE À QUATRE DÉFENSEURS

Tristan Luneau fait partie d’un groupe sélect de défenseurs qui récoltent un peu plus d’un point par match cette saison.

Pier-Olivier Roy, des Tigres de Victoriaville, mène tous les défenseurs de la LHJMQ avec 49 points en 47 matches.

Luneau est deuxième avec ses 47 points en 43 matches.

Le Gatinois Frédéric Brunet, devenu un Tigre il y a quelques semaines, est troisième avec 46 points en 43 matches.

Étienne Morin, à Moncton, complète le quatuor offensif avec 45 points en 42 matches.

«Ce sera une autre course enlevante à suivre d’ici la fin de la saison. Pas juste pour les joueurs, mais aussi les partisans.»

À sa troisième saison dans la LHJMQ, Luneau s’attendait à produire davantage sur le plan offensif.

«Je suis arrivé au camp en pleine forme. Nous avons une meilleure équipe. Nous sommes plus vieux. En même temps, je réalise que je suis plus productif quand je ne pense pas aux points. C’est toujours dans les moments où je pense que les points vont venir facilement que je n’en fais pas! Quand j’accorde plus d’importance à mon jeu défensif et que je fais les choses correctement, les points viennent naturellement.»

Entrainé par ses frères à la chasse au canard, à l’outarde ou au chevreuil à Victoriaville, l’espoir des Ducks se lance maintenant à la chasse aux records des Olympiques.

Il espère avoir le compas dans l’oeil pour faire sauter quelques marques qui datent de plusieurs années.

«Ces cibles vont me forcer à continuer de travailler fort pour le segment qu’il reste à jouer. Je pense que nos partisans vont être gâtés. Il reste de bons matches et de bonnes courses pour le positionnement au classement. Il devrait y avoir du monde au Centre Slush Puppie. Ce mélange est bien excitant.»