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UNE TOURNÉE FRUCTUEUSE

DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

Léa Jarry arrive au terme de sa première grosse tournée, celle de l’album L’heure d’été. La jeune femme originaire de Baie-SaintPaul en a profité pour visiter plusieurs régions du Québec, poussant même une pointe jusqu’à Natashquan. « C’est vraiment une chance de découvrir de beaux coins et d’entendre les histoires des gens. Ça m’inspire », a-t-elle confié au cours d’une entrevue téléphonique accordée au Quotidien.

Dans cet esprit, les rendez-vous du 10 et du 11 février, à la Salle Lionel-Villeneuve et Roberval et au Côté-Cour de Jonquière, posséderont un caractère spécial. Ce seront ses premiers spectacles au Saguenay-Lac-Saint-Jean, lesquels ont été décalés bien malgré elle. Appuyée par les musiciens qui lui sont fidèles depuis une dizaine d’années, l’artiste offrira des titres provenant de son plus récent enregistrement, ainsi que du EP qui l’a précédé.

« Il y a des bouts un peu plus rock, avec des solos de guitare parce que j’aime remanier les arrangements avec les musiciens. Ça déménage, annonce Léa Jarry.

En même temps, j’ai intégré des moments acoustiques et un spécial karaoké où je reprends des succès des grandes chanteuses du Québec, comme Céline et Marjo. Je me le suis permis parce que je m’étais tellement ennuyée de ça pendant la pandémie. »

Il y aura également quelques pièces en anglais, puisqu’elle prépare un album dans cette langue, parallèlement à celui qui succédera à L’heure d’été sur le marché francophone. Pour montrer à quel point ce projet est sérieux, un événement baptisé Folk Alliance, tenu à Kansas City, lui a réservé deux vitrines de 25 minutes chacune. L’occasion sera belle de tester ses compositions, tout en baignant dans une atmosphère différente, au coeur du Midwest.

« Je suis vraiment contente d’aller là-bas. En anglais, ce n’est pas la même rythmique qu’en français, mais on reconnaît mon style », fait observer Léa Jarry. Quant à ses thèmes favoris, ils témoignent de l’attachement à ses racines charlevoisiennes. L’amour des valeurs familiales, incarnées par la maison et les traditions rassembleuses. La nostalgie. Les grands espaces propres aux régions. Le tout baignant dans des arrangements tirant tantôt sur le folk, plus souvent sur le country.

C’est un clip de Carrie Underwood qui l’a convaincue d’explorer ce genre, à une époque où son identité musicale restait à définir. « C’est quelque chose qui est venu me chercher, autant dans les instrumentations que les harmonies vocales. J’ai essayé d’autres styles, mais je reviens toujours au country parce que dans ça, il n’y a pas de jugement. Tu peux partager tes émotions et le public va les accueillir », énonce Léa Jarry.

Elle est d’autant plus fière d’être associée à cette mouvance que la scène québécoise se montre à la fois riche et diversifiée. « Avant, ça se passait dans les régions, mais aujourd’hui, le country est rendu dans les grandes villes et dans plusieurs médias. Ça démocratise le genre et la nouvelle génération d’artistes, dont je fais partie, va chercher un public plus jeune. Ça aide à faire tomber les préjugés », se réjouit la chanteuse.

«Il y a des bouts un peu plus rock, avec des solos de guitare parce que j’aime remanier les arrangements.» — Léa Jarry

ARTS.

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2023-01-28T08:00:00.0000000Z

2023-01-28T08:00:00.0000000Z

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