LeDroitSurMonOrdi.ca

ENFIN, UNE CHANCE!

SYLVAIN ST-LAURENT sstlaurent@ledroit.com

Souvent, les jeunes hockeyeurs qui font leurs débuts dans la Ligue nationale de hockey essaient de masquer le plus possible leurs émotions. Ils essaient d’imiter les vieux pros parmi qui ils patinent. Ils font comme si tout cela était parfaitement naturel.

Samuel Bolduc n’est pas comme les autres.

Lundi, à Toronto, le défenseur lavallois a joué son premier match en carrière.

«Quand est venu le temps d’enfiler mon chandail, les émotions ont pris le dessus, un peu. Je venais de réaliser mon rêve d’enfance. Je n’oublierai jamais», admet-il.

Il faut dire que Bolduc attendait ce moment depuis fort longtemps.

Il a été repêché par les Islanders de New York vers la fin de la deuxième ronde, lors de l’encan de 2019. Généralement, les espoirs qui sont sélectionnés aussi tôt obtiennent les plus belles opportunités de se faire valoir.

Pour toutes sortes de raison, dans le cas de Bolduc, ça n’a jamais été facile.

«Des parties hors-concours, oui, ça peut aider. J’en ai joué une seule! C’était durant ma première année, juste après mon repêchage. Je savais que je retournerais dans le junior, après. On me donnait l’opportunité de participer à un match juste pour vivre une belle expérience. Là on est rendus deux ou trois ans plus tard. Quand j’ai réalisé que c’était un vrai match, cette fois, un match qui comptait pour vrai...»

C’est à ce moment-là que les émotions ont pris le dessus.

À l’époque où il faisait partie de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, avec l’Armada de Blainville-Boisbriand, Bolduc impressionnait d’abord les dépisteurs grâce à son gabarit.

Il était aussi capable, par moments, de créer des choses intéressantes lorsqu’il avait le contrôle de la rondelle.

Dans les rangs professionnels, les succès à l’attaque ne se sont pas matérialisés immédiatement.

À sa deuxième saison dans la Ligue américaine, l’an dernier, il a récolté tout juste sept points. Ses entraîneurs, à Bridgeport, dans le Connecticut, auraient espéré mieux.

Des petits problèmes de santé, en début de saison, n’auraient pas trop aidé.

«Dans ma carrière, j’ai été assez chanceux, côté blessures, dit le jeune homme en donnant deux ou trois petits coups de poing sur le banc de bois où il est assis. Quand tu commences ta saison un peu plus tard que les gars, ça paraît quand même un peu. C’est dur de rattraper. Ce fut un gros point pour moi, l’an dernier. J’ai contracté la COVID, en plus.»

JEU DE PUISSANCE

Le premier match de Bolduc s’est plutôt bien déroulé. Il a effectué 17 courtes présences sur la patinoire. Sans trop se démarquer, il a réussi à mériter une deuxième partie.

«J’ai bien aimé ce que j’ai vu, dit l’entraîneur-chef des Islanders, Lane Lambert. Il semble bien contrôler ses émotions, quand il se trouve sur la glace. Quand la rondelle s’est retrouvée sur son bâton, il a pris les bonnes décisions.»

Pour son deuxième match, mercredi à Ottawa, il a même eu la chance d’effectuer quelques présences en avantage numérique.

«Tu dois arriver avec confiance. Tu ne dois surtout pas essayer de changer ta game. Jouer stresser, ça n’aide pas, pense le principal intéressé. Tu essaies de rester pareil. Oui, c’est intimidant. Après quelques présences sur la patinoire, ça se dissipe peu à peu. Tu te rends compte que tu es capable de jouer là. Après, ça va de mieux en mieux.»

«Éventuellement, si ça continue de bien aller, ce serait l’idéal de rester ici le plus longtemps possible. Si je dois retourner à Bridgeport pour une semaine ou pour un mois, whatever. Ma game va rester la même.»

MAG SPORTS

fr-ca

2023-01-28T08:00:00.0000000Z

2023-01-28T08:00:00.0000000Z

https://ledroit.pressreader.com/article/282630331786164

Groupe Capitales Media