Trois Étoiles de l’Outaouais au Tournoi Pee-Wee de Québec

Pour une septième année, Caroline Ouellette a réuni les meilleures hockeyeuses québécoises âgées de moins de 13 ans au sein de la même équipe. L’ancienne capitaine de l’équipe nationale emmènera ses «Étoiles» au Tournoi International de Hockey PeeWee de Québec, en février.

Trois patineuses de l’Outaouais feront partie du groupe.

Il pourrait s’agir d’un record. Au téléphone, Mme Ouellette se creuse les méninges. «Je ne suis pas certaine. C’est fort possible», finit-elle par avouer.

«Ce qui est le fun, c’est qu’elles sont vraiment bonnes ces trois-là», s’empresse-t-elle d’ajouter, en parlant d’Elizabeth Papineau, d’Ève Pelletier et d’Éloïse Gagné.

Les trois jeunes filles ont été recrutées à la mi-décembre, dans le cadre de la Célébration Caroline Ouellette. Le Festival annuel, qui réunit quelques centaines de joueuses, connaît son point culminant lors d’un match d’étoiles de catégorie M13. Celles qui se distinguent savent qu’une grande aventure les attend.

Chaque année, les Étoiles vivent de grandes choses. Depuis 2016, elles ont affronté des équipes masculines provenant du Canada, des États-Unis et d’Europe. Elles connaissent de plus en plus de succès.

Le printemps dernier, elles ont remporté sept matches consécutifs avant de s’incliner devant une formation italienne.

Cette dernière a éventuellement remporté le titre, dans la classe BB.

«On avait une bonne équipe. On se faisait plein de passes. Il n’y avait pas de me, myself and I. Les Italiens ont marqué le premier but, mais on n’a jamais give up. Ils ont marqué leur deuxième but quand on a retiré notre gardienne», raconte Elizabeth Papineau, défenseure gatinoise qui faisait partie de l’aventure.

Ève Pelletier et Éloïse Gagné vivront cette expérience pour la toute première fois, cette année.

LES FILLES, LES GARS

Le Tournoi Pee-Wee de Québec misera sur une division 100 % féminine, cette année. Une douzaine de formations sont inscrites.

Caroline Ouellette demeure cependant convaincue de la pertinence de son programme. Les succès obtenus par les Étoiles, dans une division masculine, nous démontrent que les programmes d’élite sont en progression.

«Nous venons de jouer deux matches hors-concours. Nous avons vaincu une formation masculine M13 BB 8-1. Nous avons ensuite perdu par un but contre les Panthères de Deux-Montagnes, une très bonne équipe de calibre M13 AA. Dans ce match, nous avons quand même dominé au chapitre des lancers et des chances de marquer», explique l’entraîneure.

«Nous avons joué ce deuxième match devant des filles qui évoluent dans les programmes de l’Université de Montréal et de l’université Concordia. Elles n’en revenaient pas. Le calibre de jeu a vraiment progressé au fil des ans.»

Le programme des Étoiles a également ceci de bon. Elle permet de réunir des filles qui évoluent dans différentes ligues.

Les trois représentantes de l’Outaouais, par exemple, n’ont jamais l’occasion de se croiser, sur les patinoires.

Élizabeth Papineau évolue au sein de l’Association de hockey féminin Vallée Gatineau. Surclassée, elle joue avec des filles plus âgées, chez les M15.

Ève Pelletier et Éloïse Gagné préfèrent jouer dans le hockey organisé masculin.

Dans un monde idéal, selon Caroline Ouellette, toutes les filles se développeraient au sein de clubs féminins.

«En Ontario, il est très rare de voir des filles jouer avec des garçons. Malheureusement, au Québec, nous avons encore cette mentalité. Les parents prennent ces décisions pour toutes sortes de raisons. Je ne suis pas là pour juger. Il faut que les joueuses vivent des expériences positives. C’est tout ce qui compte.»