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LE PESTO À LA SAUCE MARCELLO

par Isabelle Brisebois / Collaboration spéciale

Qui dit pesto dit basilic. Et les Fermes Marcello produisent ici, à Aylmer, des pestos, mais aussi d’autres produits locaux provenant d’une agriculture sans OGM, écoresponsable et naturelle. Avec l’espoir d’atteindre un chiffre d’affaires annuel de 1 million de dollars.

QUI DIT BASILIC DIT PESTO. Une sauce savoureuse qui accompagne très souvent nos repas « vite faits, bien faits », de quoi rehausser les petites pâtes de soir de semaine ou, encore les plats plus élaborés, comme l’osso bucco du dimanche. De père en fils, les Fermes Marcello, auparavant les Aliments Marcello, sont un gage de qualité, produisant des pestos et des produits locaux provenant d’une agriculture sans OGM. écoresponsable et naturelle.

Gabriel Bélisle-Dupuis, cofondateur des Fermes Marcello, a grandi avec des parents passionnés d’agriculture. « Sur la rue Garden, dans le secteur Aylmer, mon père Marcel Bélisle, fiscaliste de carrière, a fait l’achat en 1987 de quatre acres de terrain dans le but de cultiver, de transformer et de vendre du pesto, un sideline qu’il chérissait depuis longtemps, dit-il. Ma passion pour la transformation agroalimentaire est née de cette aventure familiale. » Les pestos des Aliments Marcello feront le bonheur des consommateurs de la région, et même de Montréal, jusqu’à ce que le paternel décide de vendre en 2005, le nouveau propriétaire laissant par la suite s’éteindre l’entreprise. Fort de son diplôme en production horticole et en environnement du collège Lionel-Groulx, le jeune Bélisle-Dupuis, alors âgé de 22 ans, décide de la relancer sous le nom des Fermes Marcello en 2012. « Avec 15 $, j’ai planté 100 plants de basilic sur la terre de mon père, se souvient-il. J’ai pris sa recette de pesto de Genova, que je cuisinais dans son garage aménagé en atelier de cuisine qui répondait aux normes du MAPAQ ( Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ). Avec un mélangeur du Canadian Tire, j’ai atteint mon objectif, soit un chiffre d’affaires de 10 000 dollars, mon pesto étant vendu dans cinq points de vente. » En 2016, l’entreprise déménage dans un garage plus grand, toujours dans le secteur Aylmer, pour mieux répondre à la demande. « Il y avait des trous partout et nous n’avions aucun accès à l’eau, se rappelle-t-il en riant. On a fait la plupart des améliorations locatives, mon père et moi. C’est ça le truc, en entrepreneuriat, quand tu commences. On se débrouille ! Maintenant, il y avait davantage d’espace pour l’entreposage, la réfrigération et la livraison. Et un nouveau mélangeur, qui pouvait faire 40 pots de pesto à la fois, au lieu de quatre. » Aujourd’hui, les Fermes Marcello emploient 14 travailleurs, offrent 25 produits et enregistrent un chiffre d’affaires annuel de plus de 900 000 $. Et l’entreprise compte bien devenir millionnaire en participant au programme Atteindre mon premier million d’ID Gatineau.

Un avenir prometteur

Sans relâche, Gabriel a frappé à toutes les portes pour faire connaître et distribuer ses pestos déclinés en plusieurs saveurs. Avant de sceller une entente, il pouvait compter une dizaine de rencontres avec un client. N’entre pas qui veut dans un magasin d’alimentation, la concurrence pour se tailler une place sur les tablettes étant des plus féroces.

« Notre basilic est certifié biologique. La liste d’ingrédients, sur l’étiquette, tout le monde peut la comprendre, affirme-t-il. Au final, c’est le goût et la qualité des produits qui conquièrent les clients, même les plus exigeants, comme les Italiens ! Nous distribuons dans plus de 200 points de vente dans la région et à Montréal, chez les restaurateurs et les épiceries, que ce soit du pesto, du ChocoSquash ou de la tartinade de tofu, pour ne nommer que ceux-là. »

En 2014, le jeune entrepreneur se rend à Montréal, bien décidé à séduire les Fermes Lufa, des serres commerciales érigées sur des toits qui distribuent des milliers de paniers d’aliments frais, notamment en Outaouais.

« Je suis arrivé là en personne, avec mes produits, et ils ont eu un coup de coeur, s’exclame-t-il. Nous sommes leur fournisseur exclusif de pesto. Depuis 2019, nous avons développé plus d’une dizaine de produits pour eux. Au gré des besoins et des commentaires des consommateurs, on s’ajuste. C’est un privilège inouï de pouvoir ainsi tester nos créations culinaires, avant de les vendre en épicerie. Au fil des ans, les Fermes Lufa ont connu une croissance fulgurante, particulièrement durant la crise, ce qui a eu un impact majeur sur notre propre essor. »

Complices depuis toujours, père et fils décident de s’associer en 2017 à Jean-Christophe Nepveu. Ce nouveau partenaire doit vivre avec certaines restrictions alimentaires, ce qui va amener l’entreprise à créer divers produits végétaliens, notamment pour les Fermes Lufa. Le trio est particulièrement fier du succès que connaissent les ChocoSquash, des tartinades chocolatées à base de graines de citrouille et sans huile de palme.

« Nous faire une place sur le marché, ce fut un énorme défi, se rappelle Gabriel. Les premières années, on ne faisait que des pertes. Aujourd’hui, l’avenir semble prometteur. D’ici cinq ans, nous avons comme objectifs d’acquérir une usine, d’automatiser les opérations, de développer le marché à Toronto et de distribuer nos ChocoSquash partout au pays. Je ne pourrais pas imaginer faire autre chose, j’ai ça dans le sang, la fibre entrepreneuriale ! »

AFFAIRES

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2021-09-25T07:00:00.0000000Z

2021-09-25T07:00:00.0000000Z

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