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Les aînés francophones se sentent moins en santé

Il semble qu’une forte vitalité communautaire, le sentiment d’appartenance, une forte visibilité de la langue et un niveau élevé d’alphabétisation étaient associés positivement à la santé des aînés francophones. »

Les aînés francophones sont toujours plus nombreux à se percevoir en mauvaise santé¹, et ce, même si les études comparant les états de santé ou les comportements sanitaires des aînés francophones à ceux de leurs homologues anglophones montrent peu de différences réelles entre les deux groupes. C’est ce qui se dégage d’une étude empirique publiée récemment par Louise Bouchard, professeure titulaire à la Chaire de recherche sur la santé des francophones de l’Ontario. « Nos recherches montrent des données significatives relativement au risque de dépression, au taux de prescription de médicaments psychotropes pour certaines cohortes d’aînés, ainsi qu’au taux supérieur de mortalité des hommes francophones », explique-t-elle. « L’analyse de certaines études a montré que les indicateurs de santé et d’accès aux services étaient plus favorables lorsque l’aîné vivait dans une communauté francophone de plus forte densité. Ainsi, la vitalité communautaire et le sentiment d’appartenance étaient associés à une perception positive de la santé. »

Quand la langue va, tout va?

Fait intéressant: au Manitoba, l’étude de Chartier et collab. (2012) comparait trois cohortes de francophones suivant l’évolution des droits linguistiques dans la province. « Les plus jeunes francophones sont en meilleure santé que les jeunes anglophones, ce qui suggère, selon ces auteurs, une amélioration de la santé avec chaque nouvelle génération qui a vécu une amélioration de droits linguistiques », conclut Mme Bouchard. « Sans toutefois établir une relation de cause à effet entre les politiques linguistiques et les résultats, il importe néanmoins d’en tenir compte dans les études sur la santé. »

Aînés et dépression

Concernant la santé psychologique, les aînés francoontariens étaient plus à risque de dépression et de détresse et consommaient en plus grand nombre des médicaments psychotropes, selon l’étude. « Bien que les aînés francophones et anglophones de l’Ontario se comparaient sur plusieurs indicateurs de santé et de services, certaines études ont démontré que ceux-ci étaient plus favorables lorsque l’aîné vivait dans une communauté francophone de plus forte densité2 », indique la chercheuse.

FIÈREMENT FRANCO

fr-ca

2021-09-25T07:00:00.0000000Z

2021-09-25T07:00:00.0000000Z

https://ledroit.pressreader.com/article/283150021841760

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