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COMMENT SAUVER VOTRE ROMARIN DU FROID

LARRY HODGSON

Le romarin est une fine herbe populaire, facile à cultiver et très productive… l’été, en plein air. Malheureusement, il ne tolérera pas le plein air du Québec pendant l’hiver québécois. Voici comment l’hiverner avec succès à l’intérieur.

Le romarin n’est pas une plante herbacée comme la majorité des fines herbes, mais un arbuste, même un assez grand arbuste. Dans son milieu d’origine, autour de la Méditerranée, il atteint facilement 1,5 m de hauteur et de largeur, avec d’épaisses branches ligneuses. Ses feuilles étroites et coriaces rappellent les aiguilles d’un conifère : leur surface réduite aide la plante à tolérer les étés très chauds et secs. Au printemps, sous de bonnes conditions, il produit de petites fleurs bleues.

Son nom botanique fut longtemps Rosmarinus officinalis, mais des études taxonomiques le placent maintenant parmi les sauges (genre Salvia) sous le nom

Salvia rosmarinus. L’épithète rosmarinus vient du latin ros marinus : rosée de la mer, car il croît près de la côte.

L’odeur intense des feuilles du romarin que nous apprécions tant dans les plats d’agneau, de porc, de volaille et de légumes a en fait évolué comme répulsif. Elle éloigne les insectes et herbivores et protège ainsi la plante de ses ennemis. On peut même mettre des tiges de romarin dans nos armoires et tiroirs pour éloigner la mite des vêtements.

LA LÉGENDE DU ROMARIN

Il y a une très belle légende sur le romarin pour expliquer l’origine de son arôme et de ses fleurs bleues.

Autrefois, paraît-il, le romarin était un arbuste parmi tant d’autres. Vraiment rien de spécial. Son feuillage était inodore et ses petites fleurs tout simplement blanches. Mais un jour, Marie, faisant son lavage, étendit sa cape bleue sur un arbuste pour la faire sécher au soleil. Mais en ramassant la cape, elle découvre, à sa grande surprise, que le bleu de sa cape s’est déteint sur les fleurs, qui sont devenues d’un beau bleu ciel. Et le feuillage dégage désormais un fort arôme : c’est l’odeur de sainteté! Depuis lors, tous les romarins partagent ces attraits.

SA CULTURE DANS LA MAISON

Le défi de cultiver un romarin l’hiver vient du fait qu’il n’est ni une plante rustique ni une plante tropicale. Il préfère un été torride, mais un hiver froid… pas aussi froid qu’un hiver québécois, mais il tolère néanmoins jusqu’à -12°C.

Et voilà ce qui complique la vie du jardinier. On ne peut pas le laisser à l’extérieur l’hiver, il y fait trop froid. Mais si l’on rentre un pot de romarin dans la maison sans plus d’attention, il y fait trop chaud. Quand on essaie de le cultiver sur un rebord de fenêtre à la température ambiante, la plante est inévitablement atteinte de blanc, une maladie fongique qui fait dépérir les feuilles et sécher les tiges. Si la plante survit à la maladie, elle sera en piètre état, si même elle survit. Souvent, il faut le rabattre sévèrement pour le sauver.

Le secret principal est donc de trouver un emplacement où la plante peut recevoir de la fraîcheur l’hiver… mais aussi, amplement de soleil, car le romarin n’est pas en dormance l’hiver, mais a besoin d’un fort éclairage. Un rebord de fenêtre très ensoleillé dans une pièce peu ou pas chauffée est nécessaire. Idéalement, vous lui offrirez des températures de 3 à 10°C, mais 15°C est acceptable.

Il faut quand même l’arroser, mais pas trop. Attendez que le terreau soit bien sec et que les feuilles commencent à ramollir, puis arrosez abondamment, imbibant toute la motte.

Pendant l’hiver, maintenez une bonne humidité (au moins 45 %). Ne le fertilisez pas : attendez plutôt au printemps pour le faire. Un engrais tout usage appliqué à un quart de la dose recommandée conviendra alors parfaitement.

Vous pouvez quand même récolter des feuilles de romarin tout l’hiver pour la cuisine, surtout sur un spécimen qui a deux ans ou plus. Il ne faut quand même pas complètement défolier un jeune plant!

N’oubliez pas de frôler régulièrement les feuilles de votre romarin de vos doigts pendant l’hiver : un arôme si frais est un excellent remède contre les bleus de l’hiver!

Au printemps, rempotez votre romarin dans un pot plus gros et acclimatez-le aux conditions d’extérieur avant de l’y placer, au plein soleil, pour l’été. Car le romarin préférera toujours un été en plein air!

Avec un tel traitement, votre romarin peut facile vivre 10, 15, même 20 ans et vous fournir autant de feuilles délicieusement parfumées que vous voudrez!

LE MAG

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2021-09-25T07:00:00.0000000Z

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