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Les organisateurs demandent des règles sanitaires plus claires

Depuis le 1er septembre, le passeport sanitaire fait partie intégrante de la vie des Québécois, du moins ceux qui sont pleinement vaccinés et qui fréquentent les lieux publics visés par cette nouvelle mesure sanitaire. Les propriétaires de restos, gyms, cinémas, salles de spectacles et autres lieux publics s’habituent peu à peu à scanner le code QR de leurs clients, qui doivent aussi montrer une preuve d’identité. UN VRAI CASSE-TêTE

Pour les organisateurs d’événements, cependant, les choses ne sont pas si simples. « Le passeport vaccinal est requis pour les congrès et les conférences, mais il ne l’est pas pour les réunions, les assemblées générales annuelles et les formations, à moins que celles-ci se déroulent dans le cadre d’une congrès », indique Gilber Paquette, directeur général de Tourisme d’affaires Québec, en expliquant que les activités au sein d’une même entreprise sont régies par le Code du travail. Il n’y a pas que le passeport qui cause des maux de tête. Par exemple, lors des réunions d’affaires, au maximum quatre personnes peuvent être assises à une même table, mais pour le dîner, on en accepte jusqu’à dix. » Dans une lettre ouverte adressée au gouvernement du Québec il y a quelques semaines, une trentaine de membres du secteur du tourisme d’affaires, dont Gilber Paquette, ont déploré le fait que, pour les événements d’affaires majeurs comme C2 Montréal, le nombre de participants est limité à 500 personnes à l’extérieur et à 250 à l’intérieur, tandis que les spectacles et les manifestations sportives d’envergure peuvent accueillir jusqu’à 1500 personnes à l’extérieur. « Avec l’arrivée du passeport vaccinal, on demande que les règlements soient justes et logiques avec la grandeur de la salle », a fait valoir Marjolaine de Sa, directrice générale de l’Association hôtelière de la région de Québec.

D’éNORMES PERTES ASSOCIéES

« La gestion du passeport sanitaire constitue de loin le sujet qui a généré le plus de questions de la part de nos membres », ajoute Gilber Paquette. Afin d’éviter de recevoir une amende pour avoir contrevenu aux règles, certains organisateurs préfèrent retarder la tenue de leur évènement. Résultats, les hôteliers membres de notre association nous ont révélé que 70 % des annulations cet automne proviennent de la clientèle d’affaires. » Quand on considère que les touristes d’affaires dépensent deux fois plus en moyenne que les touristes d’agrément, cela représente des pertes considérables pour toute l’industrie touristique, qui se remet tant bien que mal de l’impact de la COVID. Si le gouvernement du Québec souhaite relancer l’économie dans les régions après la saison estivale, il doit absolument corriger le tir, soutiennent les principaux acteurs de ce secteur d’activité. Le directeur général de Tourisme d’affaires Québec tient à préciser que ses membres ne sont pas contre le passeport vaccinal, bien au contraire. « Nous demandons seulement que les règles concernant son application soient plus claires. Ce serait moins compliqué de l’exiger pour tous les types d’événement », affirme-t-il.

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