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Le tourisme d’affaires se retrousse les manches

En 2019, le tourisme d’affaires québécois générait 663,7 M$ en dépenses directes grâce à l’organisation de 3449 évènements d’affaires dans toutes les régions. S’ajoutaient à cela 877 M$ (données de 2017) de dépenses provenant des touristes d’affaires étrangers en visite au Québec. À cette époque, ce secteur employait 27 000 personnes, contribuant à la vitalité économique et sociale des régions. Puis, la pandémie est arrivée et tout s’est arrêté.

Le 10 février 2020, Gilber Paquette entrait en poste comme directeur général de Tourisme d’affaires Québec, qui s’appelait alors l’Association des professionnels de congrès du Québec (APCQ). Trois semaines plus tard, Québec imposait des mesures sanitaires de confinement. « Notre association a été durement touchée, car nous tirons nos revenus des évènements qui se tiennent dans les différentes régions du Québec », racontetil.

PLACE AU CHANGEMENT

Grâce au programme d’infrastructures mis en place par le gouvernement fédéral, le secteur du tourisme d’affaires et des congrès a notamment investi dans les technologies de l’information afin de pouvoir offrir à ses clients de nouvelles possibilités comme la visioconférence. Toutefois, si ce virage était essentiel, il permettra uniquement d’ajouter un service et non d’accroître le nombre de congressistes. En fait, ce sera sans doute le contraire. En décembre 2020, l’association décidait de changer son appellation tout en revoyant son image et son logo juste à temps pour son 40e anniversaire. L’été dernier, à l’occasion de son assemblée générale annuelle, Tourisme d’affaires Québec a également procédé à une révision complète de ses règlements généraux afin de pouvoir accueillir dans ses rangs les organisateurs d’évènements et les fournisseurs. Enfin, en août, neuf nouveaux membres, dont le Palais des congrès de Montréal et le Centre des congrès de Québec, ont rejoint l’association, qui regroupe désormais 92 % des infrastructures du secteur des réunions d’affaires et congrès au Québec.

VERS LA RELANCE

Si les évènements virtuels et hybrides sont sans doute là pour rester, il semble que les organisateurs de congrès soient un peu las des rencontres par visioconférence. « Un récent sondage que nous avons mené auprès des donneurs d’ordres a révélé que 80 % d’entre eux souhaitent un retour à la formule uniquement en présentiel, indique Gilber Paquette. Malgré les tentatives en ce sens, la technologie ne pourra jamais remplacer un congrès en ce qui concerne le réseautage. » Avec l’arrivée des nouveaux variants et l’avènement de la quatrième vague, ça risque de prendre encore un certain temps avant de pouvoir tenir des évènements de plus grande envergure. Pour les congrès internationaux, plusieurs observateurs parlent du deuxième voire du troisième trimestre de 2022. En attendant, notre économie souffre cruellement de l’apport de ces capitaux, en particuliers les hôteliers et les restaurateurs.

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2021-09-25T07:00:00.0000000Z

2021-09-25T07:00:00.0000000Z

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