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L’ATTENTE EST TERMINÉE POUR GENEVIÈVE ET ALAIN

ANI-ROSE DESCHATELETS adeschatelets@ledroit.com

Nourris d’une période de pause forcée, pandémie oblige, mais oh combien créative, le duo folk d’auteurs-compositeurs-interprètes franco-ontarien Geneviève et Alain a dévoilé vendredi la deuxième partie de leur troisième album, maintenant entier, J’attends encore.

J’attends encore n’était pas à la base un projet d’album, mais plutôt un projet de EP. « Le premier projet qu’on a fait, nous, ç’a été un album, puis après, un deuxième album », explique Geneviève Roberge-Bouchard, celle qui est derrière la voix mielleuse et les mélodies au piano. « Donc, on s’est dits tiens, on va faire un EP. On va pouvoir le produire plus rapidement. Il y a moins de chansons à composer, moins de chansons à produire. »

Mais à l’arrivée en studio, les deux artistes originaires de la région d’Ottawa-Gatineau se sont rapidement heurtés à une évidence. « On avait le beau problème d’avoir trop de chansons [rires] », ajoutet-elle. « Finalement c’est comme un album double, mais c’est un EP double qui devient un album. »

Les cinq premières compositions de cet « EP double », J’attends, ont déjà été lancées au printemps dernier. J’attends encore vient donc boucler la boucle en présentant la totalité des dix chansons qui composent l’album. « On essaie de se réinventer un peu à chaque fois, puis on essaie toujours que ce soit notre meilleur [album] », indique Alain Barbeau, les doigts de fée de la guitare acoustique et l’autre voix chaude du duo.

« Pour cet album là, généralement, ça partait pour la plupart de mélodies composées à la guitare. Je compose quelque chose, une mélodie, puis je la fais entendre à Geneviève. »

« En fait, tu ne me les fais pas entendre, je l’entends parce que je suis dans la même maison », rétorque Geneviève en riant. « Souvent, sans lui dire, je vais prendre une longue marche dans le bois avec le chien. Je reviens et j’ai écrit un texte. [...] J’arrive après ma marche, puis je dis à Alain, regarde, j’ai écrit un texte sur ta mélodie. J’espère que c’est correct avec toi [Rires] ? »

« C’est toujours plus que correct [rires] », renchérit-il.

Sur J’attends encore, au travers les harmonies vocales, les notes de piano et la guitare acoustique qu’on reconnaît au duo folk, se mêlent percussions électroniques, faisant voguer l’opus dans un univers un peu plus pop. « Pendant la pandémie, on s’est monté un studio, on s’est procuré de l’équipement pour enregistrer à la maison. Puis, nous avons arrangé les chansons nousmêmes. On a utilisé des loops qui étaient électroniques. Puis Carl Bastien, qui est notre réalisateur (qui a aussi réalisé pour Damien Robitaille, Daniel Bélanger et Dumas), a ajouté sa touche magique, justement sur ces percussions-là et sur sa basse », soutient Alain.

Bien que la pièce presque éponyme de l’album, intitulée J’attends, roule dans les spectacles du couple depuis déjà plusieurs années, le titre de ce plus récent disque, J’attends encore, a aussi pris une tout autre signification au cours de la dernière année et demie.

« Tout le monde était aussi en attente de savoir ce qui se passait. On attendait de voir l’avenir, ce que nous réservait cette drôle de vie-là qui s’est transformée en virtuel et tout. Donc, c’est un peu un sentiment que tout le monde a vécu, d’attendre, dans la dernière année », explique la voix féminine du duo.

Le couple se considère chanceux malgré tout. Pendant la pandémie, il a non seulement écrit la plupart de leurs chansons, il s’est également vu offrir beaucoup d’opportunités de spectacles virtuels et des prestations sous une formule adaptée à la crise. « On se disait, on est à la bonne place pour être partout, même si on peut n’être nulle part », explique Geneviève.

Sa tendre moitié et elle affirment d’ailleurs ne pas avoir à se forcer pour créer quoique ce soit, ce qui leur a été bénéfique. « Souvent c’est ça qu’on cherche, du temps. On cherche à mettre un trou dans notre horaire pour pouvoir avoir le temps de créer. Là, on n’a jamais cherché. On n’a jamais couru après et ce n’est pas pour rien qu’on est arrivé en studio et qu’on avait trop de chansons. »

ARTS

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2021-09-25T07:00:00.0000000Z

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