NICOLA CICCONE SALUE LA VIE AVEC GRATITUDE

Le confinement causé par la pandémie aura empêché les gens de se rassembler. Il ne pouvait certainement pas condamner Nicola Ciccone à délaisser pour autant le crayon pour écrire un nouvel album.

Grandement inspiré par la période difficile des derniers mois, Nicola Ciccone revient avec un 13e album. Avec Gratitude, l’auteur-compositeurinterprète traite de plusieurs sujets d’actualité toujours dans la reconnaissance de pouvoir faire ce qu’il aime dans la vie.

«Oui, c’est mon 13e album, ça veut dire quelque chose. Ça veut dire que j’ai quand même traversé le temps. Mais en même temps, j’ai l’impression que c’est mon premier album. Depuis un an et demi, le monde a tellement changé. […] J’ai l’impression qu’on a vécu dix années dans une.»

Ces changements, parfois bouleversants, d’autres fois qui tendent davantage vers la nouveauté, ont fait naître sur papier 12 pièces d’amour, de résilience, de solitude et de dignité.

Installé dans son studio maison construit au début de la pandémie, l’artiste a voulu «transformer le négatif en positif». Plongé dans l’intimité de son nouveau studio, Nicola Ciccone avoue que l’émotion et la vulnérabilité sont plus présentes sur ce nouvel album.

«Si tu écoutes Ils ont fermé le monde, Dynamite, ou Haïtiana, c’est des chansons qui, au lieu d’être écrit sur un piano ou une guitare, ç’a été écrit sur des séquences. Ça donne un résultat complètement différent de ce que j’ai fait en 13 albums. Même mes balades. Je suis dans mon environnement. Ça veut dire que je peux me réveiller à 2h du matin, je sens que j’ai l’émotion et je m’en viens et je la fais la track vocale.»

Et cette émotion à laquelle le chanteur fait référence se fait sentir dès les premières notes de piano de la balade Sache, celle où l’artiste est le plus vulnérable. Cette chanson qui ouvre l’album se présente sous forme de lettre et aborde la démesure des sentiments amoureux.

«Je me cache moins derrière les instruments, je me dévoile beaucoup plus.»

Celui qui chante l’amour depuis 23 ans choisit «toujours de vivre dans la gratitude. » Bien fidèle à son identité musicale, la chansontitre de l’album se veut autant un salut à la vie et ses drames, que la fin d’une relation blessante.

RÉSILIENCE ET COURAGE

Ancré dans une routine imposée par la pandémie, le chanteur s’est laissé inspirer par «ce qu’il avait» pour écrire cet album.

«Je suis super chanceux. J’ai créé un studio, j’étais inspiré. J’ai écrit plus de 20 chansons pour cet album. Je me connectais à ça et je me disais que j’étais en forme, j’ai quelqu’un dans ma vie. Veut veut pas, cette aura-là faisait son bonhomme de chemin.»

Porté par cette énergie contagieuse, l’album témoigne de résilience et du courage. Gratitude, c’est aussi des chansons sociales avec une essence pop et des textes toujours aussi puissants. Dans

Ma chère prof, Nicola Ciccone a voulu rendre hommage aux professeurs, «qui travaillent dans des conditions difficiles», tout en faisant un clin d’oeil à son prof de français qui a changé sa trajectoire.

«J’étais vraiment mauvais en français, c’était ma pire matière. Un moment donné en secondaire 3, j’avais une prof qui avait pris mon texte et qui avait décidé de le lire à voix haute. Elle avait choisi le texte en disant qu’il y a des fautes, mais que c’était celui qui était habité par le plus d’imaginaire.»

Après un lancement virtuel de Gratitude, Nicola Ciccone retrouvera le public en salle dès le 4 novembre à Saint-Hyacinthe. D’autres spectacles virtuels sont également prévus les 29 octobre, 26 novembre et 17 décembre. Mais l’idée qu’il a en tête est un spectacle hybride.

«Tout ça reste tellement lié à de multiples impondérables que nous on contrôle pas.»

Pour l’instant, le chanteur dit s’adapter au moment présent «qui est quand même assez particulier.»

«J’ai hâte de pouvoir faire un spectacle devant public, sans masque, une salle pleine et faire des autographes après. Ça, c’est la grande ambition en septembre 2021.»