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LA BEAUTÉ DES MATHS

KIM ALARIE kim.alarie@lenouvelliste.qc.ca

Certains se servent de pinceaux pour créer des univers sur une toile alors que d’autres choisissent la plume pour construire des récits.

Étienne St-Amant préfère utiliser... les formules mathématiques comme moyen d’expression artistique!

Les formes qu’il produit à l’aide de formules complexes deviennent, pour lui, une matière première pour créer des oeuvres multicouches aux interprétations infinies, et ce, avec l’aide précieuse des puissants ordinateurs modernes. «Les mathématiques, je les vois grâce à l’ordinateur. Je les vois parce que je m’équipe pour les voir. C’est vraiment une association homme-ordinateur qui donne cette performance d’artiste, confie Étienne St-Amant au bout du fil. L’ordinateur, sa grande force est de faire plusieurs opérations par seconde et c’est vraiment ce qui a fait que cette forme d’art là a pu naître et elle continue à se développer super vite parce que les ordinateurs se développent aussi. C’est un créneau qui n’arrêtera jamais, c’est trop fou!»

Dans la série Duale qu’il a réalisée en compagnie d’Éric Dupont, et qui est présentée à Shawinigan jusqu’au 25 octobre, il y a beaucoup plus que de l’art mathématique. Les deux complices ont utilisé une multitude de techniques pour en arriver à un résultat non seulement esthétique, mais qui attirera le regard du public, peu importe son âge.

La configuration de l’exposition au Centre Léo-Ayotte permet aux visiteurs de prendre conscience d’une partie de leur processus créatif unique. En effet, dans la première salle de l’exposition, il est possible d’observer les peintures originales de Dupont aux côtés des oeuvres qui sont nées de ce travail de collaboration.

La série Duale, qui est parallèle à la carrière solo d’Étienne St-Amant, est en fait un dialogue entre deux artistes qui souhaitent également sensibiliser les gens à la nature magnifique qui les entoure.

«On a voulu jouer avec le terme évocation. Dans la démarche, on fait l’éloge de la diversité dans un angle phylogénétique, l’arbre de la vie. C’est comme un peu le big bang de la vie. Nous on veut faire l’éloge de ce big bang. Il y a eu des mammouths, des champignons, des bactéries, du lichen… il y a toutes sortes de formes de vie et on butine làdedans. On y va aussi avec ce qui peut être en contact avec nous parce qu’on rajoute souvent des photos.»

Il précise d’ailleurs que les deux artistes se font un point d’honneur d’utiliser seulement des photos qu’ils ont prises eux-mêmes.

UN DIALOGUE

Les oeuvres d’Étienne St-Amant et Éric Dupont ont cette puissance évocatrice qui permet de captiver le regard du public, peu importe son âge ou sa connaissance de l’art.

«Une de mes grandes passions, c’est de m’adresser de différentes façons à plein de monde à travers une oeuvre qui est statique. Elle a tout de même un dialogue à communiquer avec qui la regarde. C’est ça notre challenge, c’est de mettre assez de beau, de mystère et d’évocation. On aime dire qu’on élève l’âme des gens par l’art parce que ça fait vraiment un dialogue. C’est comme regarder la nature d’un autre angle, donc l’évocation, et on aime prétendre que ça fait surgir des émotions nouvelles ou différentes. »

En plus de l’interprétation multiple qu’il est possible de faire à partir de l’oeuvre en 2D, les artistes ont également ajouté un niveau supplémentaire de mystère. «Je considère toujours que 99 % du temps, l’oeuvre ne sera pas regardée avec les lunettes 3D. Je m’attarde beaucoup au mystère volumétrique des oeuvres quand on les compose ensemble. C’est comme une couche de plus de bonus qu’on s’applique à faire et on aime que ça ne se fasse pas au détriment du 2D», explique l’artiste qui se réjouit de la visibilité que pourront lui apporter les Journées de la culture.

Les visiteurs sont attendus de midi à 16h, samedi et dimanche.

ARTS

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2021-09-25T07:00:00.0000000Z

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