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TROUVER LE CHASSEUR EN SOI

SONIA BOLDUC sonia.bolduc@latribune.qc.ca Réservation nécessaire pour la visite du site archéologique à lacmegantic.tuxedobillet.com

Il est temps de reprendre sa place au sein des chasseurs de caribous, de retrouver son âme de chasseurcueilleur, de renouer avec ces projectiles et outils de quartz et de rhyolite qui permettaient tantôt de tuer la bête, tantôt encore d’en récupérer chaque pièce, de la viande à la peau, afin d’assurer sa survie.

Ce retour en arrière peut sembler pas très tentant comme mode de vie quotidienne, il demeure source de questions, de réflexions et de connaissances souvent difficiles à combler. Voilà déjà une bonne raison de profiter, non seulement pendant les Journées de la culture, mais aussi jusqu’à la fin octobre, de l’exposition Clovis, présentée à Lac-Mégantic, là où tout a commencé il y a environ 12 000 années.

C’est à cette époque, 3000 ans après la fonte des glaciers en Amérique du Nord, que des chasseurs partis de la Nouvelle-Angleterre se sont aventurés vers le nord pour y chasser le caribou, laissant ici et là quelques vestiges.

Créée en 2015 par le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, avec la collaboration de l’Université de Montréal et la contribution de Patrimoine canadien et de la Ville de Mégantic, l’exposition Clovis, peuple chasseur de caribous fait écho aux découvertes de l’École de fouilles du Département d’anthropologie de l’Université de Montréal, menées depuis 2001 sur le site Cliche-Rancourt.

Ce nom vient de Jean Cliche et Catherine Rancourt, qui ont défriché les environs du lac aux Araignées et cumulé suffisamment de trouvailles pour attirer archéologues et anthropologues professionnels.

Au cours des six dernières années, l’exposition Clovis, peuple chasseur de caribous a parcouru le pays d’ouest en est, en espérant son implantation à Lac-Mégantic. Si on ne lui a toujours pas trouvé un logis permanent, on a tout de même décidé, au cours du dernier été, de l’amener au coeur de la ville, dans la galerie d’art du Centre sportif, histoire d’en faire profiter résidents et visiteurs.

«La présentation de l’exposition a servi de leitmotiv à la réouverture du site archéologique. On a jumelé l’exposition, les activités du Mois de l’archéologie en août et les visites guidées du site afin de proposer une offre élargie aux visiteurs. On est très contents du programme et de la réponse», se réjouit André Samson, coordonnateur à la culture et à la vie communautaire à la Ville de Lac-Mégantic.

RECONNAISSANCE DE PARCS CANADA?

«On continue d’espérer la reconnaissance du site du lac aux Araignées au même titre que celui d’Anse-aux-Meadows à TerreNeuve. Parcs Canada l’a mis en valeur après la découverte d’une présence viking datant d’environ 1000 ans, alors on espère une reconnaissance importante pour un site bien plus ancien encore», remarque André Samson au sujet du site estrien où auraient séjourné des Paléoindiens descendant de culture Clovis, les premiers humains donc dans l’est du Canada.

DERNIÈRE FIN DE SEMAINE

Il s’agit du dernier week-end de la saison pour accéder en compagnie d’un guide au site Cliche-Rancourt. Mais les visiteurs ont jusqu’à la fin octobre pour découvrir l’expo avant qu’elle ne soit remballée et retournée à Sherbrooke, jusqu’à nouvel ordre.

«On verra quand les autorités de la Ville pourront lui trouver un endroit permanent à LacMégantic, mais c’est certain que cette exposition a sa place en région», conclut André Samson.

ARTS

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2021-09-25T07:00:00.0000000Z

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