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DANS LES COULISSES DES AUDITIONS DE STAR ACADÉMIE

Marianne Boulet, ou la chanteuse Marie-Ève Riverin et la directrice de la distribution, Rosalie Dumas.

CLAUDIA BLAIS-THOMPSON cbthompson@ledroit.com

ACCÈS RESTREINT

L’autobus de Star Académie a repris la route au début du mois de septembre à la recherche des futures étoiles montantes de la musique au Québec. À la fin de cette tournée d’auditions, l’équipe aura visité six villes québécoises et deux villes néo-brunswickoises. Elle aura surtout entendu des milliers de voix et croisé une multitude de personnalités. Le Droit a eu accès aux coulisses des auditions de Star Académie pour découvrir le processus de sélection des prochains académiciens qui feront leur entrée au Manoir Maplewood à Waterloo cet hiver.

Les chanteurs de la région de la capitale fédérale avaient la chance d’impressionner les juges dimanche dernier au Four Points Sheraton de la rue Laurier, à Gatineau.

Le Droit a, pour sa part, été accueilli par l’ex-académicienne Meghan Oak, qui accompagne l’équipe qui sillonnera le Québec et le Nouveau-Brunswick pendant un mois.

L’autrice-compositrice-interprète explique qu’après s’être inscrits, les candidats doivent donner leur choix de chanson et prendre leur photo officielle. Ils sont ensuite accompagnés à l’étage vers l’une des deux salles d’auditions où les attendent l’interprète Luis Clavis, et la productrice au contenu,

MONTRER SA PERSONNALITÉ

Malgré la nervosité, Meghan Oak croit qu’il ne faut pas hésiter à montrer sa personnalité au cours des auditions qui représentent une «belle expérience» pour les chanteurs. C’est d’ailleurs un des éléments les plus observés par les juges.

«Même si parfois on est super gêné, je pense qu’il ne faut pas hésiter à se dire qu’on est ici pour le plaisir et montrer qui on est en tant qu’humain. Je pense que ça peut faire une grande différence surtout dans le cadre d’une émission comme Star Académie qui est aussi une émission de télé-réalité, donc on s’attache aux gens et aux académiciens.»

L’artiste se souvient d’ailleurs parfaitement de son audition de l’année dernière. «Très stressée», elle avait eu l’idée d’inviter un ami guitariste qui lui avait servi de phare, de point de repère, et qui lui a donné la sensation de jammer entre amis.

«Quand j’étais trop stressée de voir les juges, on dirait que je jammais avec lui. Je pense que ç’a été à mon avantage parce que j’avais eu énormément de plaisir durant mon audition et j’avais même un peu oublié les juges à certains moments.»

«Souvent, ils vont demander une deuxième chanson pour te voir chanter en français ou en anglais, poursuit-elle. J’avais chanté une composition en français et une chanson en anglais. Je suis restée au moins 10 ou 12 minutes, mais ça ne veut rien dire. Il n’y a pas de bon ou de mauvais temps. »

Le compositeur-interprète Luis Clavis confirme que parfois une seule chanson peut être suffisante pour convaincre le jury.

«Parfois, on a besoin d’entendre une seule affaire et parfois tu te dis: “il y a quelque chose d’intéressant,

mais j’aimerais ça l’entendre dans un autre contexte, dans un autre genre d’énergie”. Ce sont des auditions particulières parce qu’on ne cherche pas nécessairement les 15 meilleurs chanteurs du Québec. On cherche des gens qui ont soif d’apprendre et qui vont se développer.»

Parce que Star Académie est avant tout une école où les artistes sont accompagnés par un corps professoral pendant plusieurs semaines, le jury doit trouver des «profils», des personnalités uniques qui se complètent bien entre elles pour former un groupe.

«C’est une cohorte qu’on crée, rappelle la productrice au contenu,

Marianne Boulet. Il faut que ce soit 15 personnes qui se complètent et qui peuvent s’apprendre mutuellement des choses. Il faut qu’on trouve les bonnes personnes.»

Et le répertoire doit être large, ajoute Luis Clavis qui conseille non seulement de démontrer sa polyvalence, mais aussi une facilité de s’adapter aux différents genres musicaux pour être prêt à livrer les meilleures performances devant tout le Québec lors des variétés du dimanche soir.

LA SÉLECTION DES CANDIDATS

La tournée d’auditions de Star Académie se termine le 10 octobre à Montréal. Une fois l’étape des auditions terminée, un long processus s’entame pour les producteurs et les juges qui se réunissent pour comparer et partager leurs notes et leurs impressions entre eux.

«On a une petite équipe de juges et on se voit chaque semaine après les week-ends d’auditions», mentionne Marianne Boulet. On réécoute tout le monde. On rencontre d’autres membres de l’équipe un peu plus élargie de la production de TVA. Il y a tout ce processus qui se fait en parallèle. Et aussi, après la tournée d’auditions, on revoit certains candidats qu’on réinvite en audition.»

Ce processus s’échelonne environ jusqu’en novembre. Une vingtaine de candidats sera sélectionnée pour participer au premier variété, qui déterminera alors quels seront les académiciens qui entreront au Manoir Maplewood.

Meghan Oak se rappelle d’ailleurs avoir été la dernière candidate choisie lors du premier gala, le 14 février dernier.

«On était 21 et ils en choisissaient 15. J’ai été la dernière choisie, j’ai été la quinzième nommée. Le ‘‘30 secondes après la pause, on vous nomme le dernier académicien”: c’était moi! C’était un moment très stressant.»

«Même si des fois on est super gêné, je pense qu’il ne faut pas hésiter à se dire qu’on est ici pour le plaisir et montrer qui on est»

— Meghan Oak

ARTS

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2021-09-25T07:00:00.0000000Z

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