GROS ÉTÉ POUR LA LHJMQ

Seule ligue junior au pays à couronner des champions en 2021, la LHJMQ a connu une saison morte mouvementée. Regard sur les principaux dossiers qui ont retenu l’attention avec le commissaire Gilles Courteau.

DE COURTES CÉLÉBRATIONS À VICTORIAVILLE

Contre toute attente, les Tigres de Victoriaville ont eu le dessus sur les Foreurs de Val-d’Or en grande finale, disputée au Centre Vidéotron au début juin.

Les célébrations ont toutefois tourné au vinaigre dans le camp des Tigres, puisque deux joueurs ont été arrêtés quelques heures plus tard dans le cadre d’une enquête pour agression sexuelle qui serait survenue à l’hôtel où logeait l’équipe.

La victime serait une adolescente, qui a suivi un joueur dans sa chambre d’hôtel, mais qui aurait retiré son consentement lorsqu’elle s’est aperçue qu’il y avait un autre joueur dans la chambre.

L’enquête policière devait se terminer au milieu de septembre et le Directeur des poursuites criminelles et pénales devrait déterminer dans un avenir rapproché si des accusations criminelles seront déposées.

D’ici là, les deux joueurs participent au camp des Tigres. «Ils n’ont été ni reconnus coupables, ni même accusés. On collabore avec les enquêteurs, on va suivre l’évolution du dossier et si nous devons prendre d’autres décisions, nous le ferons», a expliqué Courteau, qui réfute les comparaisons avec la situation de Logan Mailloux, choix de premier tour du Canadien qui est actuellement suspendu par la OHL. «Il a été reconnu coupable, il a payé une amende. Ce n’est pas la même situation. Pour l’instant, nous n’avons aucune raison d’imposer des mesures disciplinaires à ces deux joueurs.»

DERNIÈRE SAISON DU TITAN?

Ça fait des années que Gilles Courteau vante la stabilité de son circuit. Même s’il y a des rumeurs de déménagement impliquant les

Foreurs et le Titan depuis un bon bout de temps, le commissaire a toujours prétendu que ses formations étaient vissées dans leur marché respectif.

Le Titan l’a contredit cet été. Le président Serge Thériault a raconté à Robert Lagacé de l’Acadie Nouvelle que les propriétaires avaient englouti plus d’un million $ au cours des deux dernières saisons et que la vente et une délocalisation pourraient survenir si les fans ne remplissaient pas davantage l’aréna. Avec un budget annuel avoisinant les 2 millions $, le Titan dit avoir besoin de 2500 billets vendus par match pour ne pas rédiger son bilan à l’encre rouge.

«Ce fut une surprise de prendre connaissance de ces propos», a confié Courteau. «Maintenant, je sais que l’équipe et la Ville de Bathurst travaillent ensemble pour en arriver à des solutions. D’ici 10 à 14 jours, il devrait y avoir de bonnes nouvelles dans ce dossier.»

Si on lit entre les lignes, le Titan devrait voir ses conditions d’exploitation s’améliorer. Mais bon, ce n’est qu’un élément parmi d’autres dans un budget. Le Titan misera sur l’une des formations les plus puissantes du plateau, les actionnaires vont certainement considérer les ventes aux guichets dans leur décision de poursuivre ou non l’aventure. Il y a deux ans, elle avait attiré moins de 1600 fans par match, la pire assistance des 60 marchés de la LCH. Dans les circonstances, si le Titan touche au plateau décisif des 2500 cet hiver, ce ne sera pas loin d’un miracle! «Pour l’instant, je ne me pose pas de questions sur les assistances. Ma concentration est sur les négociations entre la Ville et l’équipe. Une étape à la fois», lance Courteau.

Le Titan n’est évidemment pas la seule concession à avoir mangé son pain noir depuis deux ans. Les équipes des Maritimes n’ont pas touché un seul sou des gouvernements l’an dernier pour les aider à traverser la crise de la COVID. Un déficit était inévitable.

Au Québec, les équipes ont eu droit à une aide ponctuelle, mais pour celles qui ont veillé tard en séries, il y a une grosse facture à éponger. «Nos joueurs et notre personnel ont été très disciplinés pour nous permettre de jouer l’an dernier. Nos propriétaires ont quant à eux consenti à des