LeDroitSurMonOrdi.ca

POUSSÉE DE CROISSANCE

LDetek profite de son rachat pour grandir davantage

PIERRE THÉROUX Collaboration spéciale p.theroux@videotron.ca

LDetek avait déjà le vent dans les voiles. Mais son acquisition par le regroupement américain d’entreprises Process Sensing Technologies (PST), à l’été 2018, lui a donné l’élan nécessaire pour poursuivre sa croissance.

Cette association «nous a ouvert de nouvelles portes. On a accès à de nouveaux clients et de nouveaux marchés qui nous permettent d’accroître notre présence à l’international», se réjouit Louis Paradis, président de cette entreprise de Thetford Mines qui se spécialise dans la conception et la fabrication d’analyseurs de gaz.

LDetek, qui vend la quasi-totalité de ses produits dans une trentaine de pays d’Amérique, d’Europe et d’Asie, était à la croisée des chemins. Pour continuer de grandir, l’entreprise ne pouvait plus se contenter de son réseau de distribution et devait implanter des bureaux dans différentes régions du monde. Mais, «ça demandait beaucoup d’investissements, le recrutement d’employés, et il y avait aussi des risques associés à cette décision», souligne M. Paradis.

SOURCE DE CONVOITISE

Or, la PME était au même moment convoitée par plusieurs entreprises. Elle y a donc vu l’occasion de se joindre à une société qui avait déjà des infrastructures à l’étranger, dont elle pourrait aussi profiter pour y faire davantage sa marque.

Mais LDetek voulait également s’assurer de vendre à une entreprise qui lui permettrait de garder son identité, de même que ses activités et ses emplois à Thetford Mines. «On ne voulait surtout pas se faire acheter par une compagnie qui allait restructurer les activités et les rapatrier dans son pays», indique Louis Paradis qui a lancé l’entreprise en 2009, en compagnie de Dany Gagné qui en est le directeur de la technologie.

«On n’a plus la propriété de l’entreprise, mais on la dirige comme avant», précise M. Paradis, en précisant que son savoir-faire reste concentré à Thetford Mines et qu’aucune autre entreprise du groupe PST ne pourrait reprendre la fabrication de ses produits. L’engagement de PST s’est même traduit par un investissement de 400 000 $ pour permettre l’agrandissement de l’usine de LDetek qui vient également de signer un bail à long terme.

LA FORCE DU NOMBRE

Le holding PST regroupe sept entreprises, notamment Rotronic (Suisse) Michell Instruments (Royaume-Uni) ou encore Analytical Industries (États-Unis) qui fabrique différents instruments de détection comme des analyseurs et des capteurs. «Nous sommes toutes complémentaires. Ce qui nous permet d’offrir une plus grande gamme de produits et de profiter aussi des autres compagnies du groupe pour vendre les nôtres», précise Louis Paradis.

LDetek oeuvre dans une niche particulière : la conception et la fabrication d’analyseurs de gaz qui servent à vérifier la pureté de gaz, comme l’argon, l’azote, le CO2, l’hélium ou encore l’hydrogène qui entrent dans la fabrication de centaines de produits. On en retrouve par exemple dans des composantes électroniques utilisées pour la fabrication des téléphones intelligents ou de télévisions, de même que dans la production de pièces pour les industries de l’automobile et de l’aéronautique.

La technologie et les équipements développés par LDetek ont fait leur marque auprès des grands fournisseurs mondiaux

de gaz industriel, comme Air Liquide, Praxair, Air Products ou encore Linde. L’entreprise réussit à se démarquer dans un marché qui compte seulement une demi-douzaine de concurrents, tous d’envergure internationale, grâce à des «équipements très performants qui ont un très haut niveau d’analyse de concentration en partie par milliards», affirme M. Paradis.

La PME, qui compte une cinquantaine d’employés, prévoit enregistrer des ventes de 15 M$ en 2021, comparativement à 5 M$ en 2017 alors qu’elle employait une vingtaine de personnes. Cette croissance est attribuable à une forte augmentation de la demande ces dernières années, mais aussi à son acquisition par PST.

«Il y a vraiment un boom dans l’industrie, mais la progression de nos ventes n’aurait pas été aussi forte sans notre association avec PST», conclut Louis Paradis.

En collaboration avec l’École d’Entrepreneurship de Beauce et le Groupement des chefs d’entreprise

«On ne voulait surtout pas se faire acheter par une compagnie qui allait restructurer les activités et les rapatrier dans son pays»

— Louis Paradis, président de LDetek, en compagnie de Dany Gagné, cofondateur de l’entreprise et directeur de la technologie (photo) — PHOTO LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

AFFAIRES

fr-ca

2021-09-25T07:00:00.0000000Z

2021-09-25T07:00:00.0000000Z

https://ledroit.pressreader.com/article/281904481325920

Groupe Capitales Media